Avez-vous déjà observé un jeune chien, un peu fou-fou, en pleine poussée dentaire, on dirait qu'il a la rage : Vous lui lancez une vieille peluche déjà salement amochée, et il se jette sur elle, comme la peste sur le pauvre monde, et ne la lâche plus !
Il remue la tête à droite à gauche, surtout à droite remarquez bien, il grogne, il bave, la peluche résiste, alors il la tape à même le sol. La peluche a une jambe qui pend lamentablement, un œil en moins, mais il continue son carnage en la mâchant consciencieusement, pour se faire les dents..."ça fait mal hein ? " se dit ce jeune chien qui a son petit air de ne pas y toucher...
A la fin, Il tournicote sur lui même, la peluche entre les quenottes, content de lui, comme s'il avait réussi un exploit : La mise à mort de la peluche agonisante !
Cette Allégorie est une façon poétique, et polie, de vous donner le sentiment que je ressens lorsque je lis les nouvelles inventions mises au point pour justifier les expulsions de la communauté rom de notre territoire.
Dans mon histoire le chien a la rage, pas la peluche, la peluche est une victime, plus personne ne veut d'elle, nulle part...
Mais combien de peluches suffiront à ce chien ?
Lassé des peluches, qui peut dire qu'il ne s'intéressera pas aux pieds de votre mobilier, aux câbles de votre précieux téléviseur, peut-on être certain qu'un jour il ne mordra pas le petit dernier ou même la mémé !
Moi, je vous le dis, ce chien, lorsqu'il aura fait ses dents, se jettera comme une bête féroce, sur vos gosses, vos anciens, sur vos maigres possessions, il hurlera jusqu'à la mort à vous en briser les tympans, si vous vous rebellez il courbera l'échine, prendra son air de pauvre victime, vous fera un léchouille, " il est pas si méchant ! on dirait qu'il regrette " ERREUR ! Dés que vous aurez tourné les talons, il vous sautera au croupion, toutes dents dehors, vous savez les dents à cause desquelles vous lui avez abandonné la première peluche...
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