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17/03/2010

Durandet, la nouvelle hypothèse de la défense

Pour résumer l'affaire Viguier, il s'agit d'un professeur de droit, Jacques Viguier, accusé du meurtre de sa femme, Suzanne Viguier, qui a disparue depuis le 27 février 2000, et dont on a à ce jour retrouvé aucune traces.

Cette affaire repose sur des présomptions, des intuitions, ou l'intime conviction de certains protagonistes, mais de réelles preuves point.
Cette absence de preuves matérielles solides, cette absence de cadavre n'a pourtant pas empêché Jacques Viguier de se retrouver devant les assises, où il a été acquitté en première instance, puis devant la cour d'Appel d'Albi où un jugement sera rendu à son encontre le 20 mars 2010.

L'affaire Viguier, c'est aussi un de ses personnages le plus surprenant et haut en couleurs, l'amant, Olivier Durandet, dernière personne à avoir vu la victime vivante, qui fut le premier accusateur de Jacques Viguier. Celui-ci a été durant cet appel devant la cour d'Albi mis en garde à vue pour subornation de témoins.
En effet, la baby sitter des époux viguier a avoué à la barre avoir menti dans ses témoignages sous la pression d'Olivier Durandet.
Celui-ci s'est rendu au domicile des époux viguier, en catimini, avec la baby sitter, pour mener sa propre enquête.
A la barre, au tribunal d'Albi, l'amant est resté stoïque, campé sur ses positions, arguant du fait que toute son action durant cette affaire avait été motivée par le désir de retrouver le corps de Suzanne Viguier, pour pouvoir pleurer sur sa tombe ...
La presse nous a relatés d'étranges propos tenus lors de certaines écoutes téléphoniques dont celle du 17 mars 2000 ( Suzanne viguier a disparu le 27 février), où il parle avec un partenaire de tarot, décédé depuis. Extrait.

"M. Durandet : «Les flics sont persuadés que c'est lui, et qu'il l'a prémédité.»

L'ami : «Oui, il l'a étranglée ou électrocutée.»

- Étranglée plutôt… Il lui a peut-être donné un coup de couteau. Ou il l'a commencée au couteau et finie… C'est possible qu'elle ait dégueulé."

Les propos tenus sont d'une distance affective étonnante pour un amant éploré devant la SRPJ de Toulouse qui est persuadé que l'amour de sa vie a été assassinée par son mari. Surprenante aussi l'écoute qui le montre dragueur, quelques jours seulement après la disparition de la femme de sa vie...mais après tout l'amant reste un homme...

Les avocats de la défense se sont employés à échafauder des hypothèses afin de prouver la faiblesse du dossier opposé à l'accusé. Maître Laurent de Caunes a soutenu qu'après le meurtre, Durandet aurait pu ramener le sac de Suzy et ses clefs de la maison, au domicile de la disparue afin de faire croire qu'elle n'en était jamais sorti, vivante... Maitre Dupond-Moretti pense même tenir la preuve que Durandet a eu ce sac en sa possession.

En effet, Les écoutes téléphonique laissent penser que Durandet aurait trouvé l'agenda téléphonique de Suzanne dans le fameux sac et " croyant appeler un baby-sitter des enfants Viguier est finalement tombé sur des connaissances de Suzy, les Grasser, qu'il ne connaissait lui-même pas, lesquels Grasser ignoraient tout de lui." «Vous avez dans votre agenda le numéro des parents d'une personne dont vous ne savez rien et qui elle-même ne sait pas qui vous êtes?» demande l'avocat aux parties accusatrices.

On ne peut que se questionner sur le fait que l'ADN de l'amant n'ait jamais été prélevé, et donc comparé avec des éléments trouvés sur la supposée scène de crime.
On ne peut que s'étonner également que son appartement n'ait été fouillé par les enquêteurs que bien après les faits.
Ces erreurs accumulées ne font pas forcément de Jacques Viguier un innocent, ni d'Olivier Durandet un coupable mais il remet en cause la façon dont l'enquête a été dirigée, dans la seule direction que pointait alors le doigt accusateur de l'amant, celle de Jacques Viguier.

Source : http://www.liberation.fr http://www.lefigaro.fr http://www.ladepeche.fr
et vidéo de l'émission C dans l'air
http://www.libetoulouse.fr

01/03/2010

un meurtre sans cadavre

Jacques viguier après avoir été acquitté par la cour d'assises de haute-Garonne, est actuellement jugé en appel à Albi pour le meurtre de son épouse Suzanne disparue en 2000 et dont on a jamais retrouvé le corps.>Cette affaire est étrange à plusieurs titres, le mari accusé du meurtre est un professeur de Droit public dont on peut penser qu'il maitrise les rouages de la justice, d'autre part le corps de la disparue n'a jamais refait surface, et enfin aucune preuve irréfutable n'a été jusqu'à maintenant découverte...
Selon le procureur général, il existe un faisceau de présomptions qui entrainent la conviction que l'accusé est coupable : la disparue avait un amant, elle avait la veille de sa disparition pris un rendez-vous pour enclencher une procédure de divorce d'avec son époux, son sac ses clefs ont été trouvés à son domicile ainsi que quelques taches de sang, et pour finir, le matelas où elle dormait a été jeté par l'accusé dans une décharge où il a mystérieusement brulé... l'accusé n'a signalé la disparition de son épouse que trois jours plus tard.
>Une peine de 15 à 20 ans de réclusion, c'est qu'encoure Jacques Viguier pour un meurtre sans cadavre... cependant des questions me taraudent si l'épouse est vivante, où se trouve-t-elle ? où a-t-elle vécu pendant ces dix dernières années ? Pourquoi avoir laissé ses enfants et son amant sans nouvelles ? Et si elle avait été enlevée et tuée par quelqu'un d'autre ? Si son mari, professeur de droit l'a tuée pourquoi avoir commis des erreurs telles que laisser les clefs de son épouse, son sac, ses lunettes, à l'intérieur de la maison ? Pourquoi avoir laissé la voiture de sa victime garée devant la maison ? A-t-il commis volontairement ces "erreurs" pour pouvoir dire " si je l'avais tuée, je n'aurai pas laissé de preuves de sa présence au domicile ! "
Toute cette affaire tient sur la base du matelas : Pourquoi ce matelas disparait à ce moment précis... Quand on est sur le point de divorcer de son épouse on a je suppose autre chose à penser que faire un tour à la déchetterie pour jeter un vieux matelas, d'autant que les vendeurs de matelas proposent d'emporter votre vieux matelas lorsqu'ils vous livrent le nouveau...
La question est de savoir si on doit envoyer quelqu'un en prison pour les vingt prochaines sur la simple base de présomptions ou de probabilités.


Source : http://www.lexpress.fr et http://www.affaires-criminelles.com