Quel beau mot, un des plus important de la langue Française sans doute, juste après celui de Liberté...
Accorder sa confiance, totale, sans restriction, c'est comme remettre sa vie entre les mains de celui qui la reçoit.
En donnant sa confiance, chaque député qui a voté celle-ci contre son gré ces derniers jours, a donné non point sa propre vie, tout au plus il a sacrifié sa conscience, sa probité, sa crédibilité.
Non, chaque député qui a voté sous la contrainte morale, a remis entre les mains de notre premier ministre la vie de chacun de ses électeurs, qui eux, lui ont accordé LIBREMENT leur confiance lors des dernières élections à la députation.
la vie de tous les jours, le quotidien parfois dur et précaire de beaucoup, l'avenir de chaque d'entre nous repose donc sur cette confiance qui a été accordée..
Mais que vaut cette confiance si elle n'est accordée librement ? Voilà la question que je me pose aujourd'hui.
Si elle est extorquée sous la menace de se faire virer du PS, le chantage induit, à coup de discours culpabilisants ? Elle ne vaut rien. Elle n'existe pas.
La confiance n'est plus qu'un mot vide de sens. Un peu comme le serait l'engagement de fidélité de celle qui porterait une ceinture de chasteté.
Pour prendre la mesure de la confiance qui vient d'être accordée à Valls , au delà du discours de celui-ci, il suffit de reprendre les propos à répétition de Cambadellis patron actuel du PS, à propos des frondeurs, entendez par frondeurs, hommes et femmes socialistes élus du peuple qui oseraient avoir l'idée absurde de s'écarter du chemin tracé par le gouvernement :
Cambadellis le 25 juin 2014 : " On n'est pas député de droit divin, on n'est pas député comme cela dans une relation directe avec le peuple " comprenez si vous vous êtes présenté devant le peuple afin d'être élu PS c'est que le PS vous accordé ce droit... un droit semble-t-il précaire qu'il ne tient qu'au député de sauvegarder ou pas...
Cambadellis a rappelé il y a quelques jours "qu’un député socialiste qui vote contre la confiance au gouvernement est exclu automatiquement du parti"
Si Cambadellis avait confiance dans l'ensemble des députés socialistes et de leur ressenti face à ce nouveau gouvernement et sa politique, il n'aurait pas à utiliser de telles méthodes, cet usage abusif de son pouvoir est une preuve éclatante, et ce malgré ce vote, que le doute, voire l'envie de "fronder" existe chez nombre d'entre eux...
Je n'accorde donc pour conclure aucune confiance en monsieur Cambadelis, et je ne m'abstiens pas, je votre contre !