10/10/2011

un besoin primaire de gauche ?


Le premier tour des primaires fut surprenant et positif à plusieurs titres.

En premier lieu, la participation très importante montre à mon sens que beaucoup de français pourtant champions habituellement de l'abstention, ont décidé de se réapproprier l'espace politique. Cette tendance du regain d'interet pour la chose politique était déjà visible avec le succès télévisuel des débats entre les différents candidats, alors même que cette " élection " n'a pas d'impact immédiat sur la vie du citoyen, du moins pas avant 2012, dans l'hypothèse la plus réjouissante...

D'autre part, bien que mon candidat chouchou ne parvienne pas au second tour, ce qui était avouons le prévisible du fait de sa notoriété toute fraiche, sa troisième place montre une envie réelle de changement, voire de rénovation chez beaucoup de sympathisant socialistes.
L'erreur de Montebourg aura été, peut-être, dans le choix du terme de " démondialisation " là où le vocable de régulation ( ou tout autre mot moins agressif pour les plus timorés ) eut été mieux accepté par un électorat encore apeuré par la perspective de nouvelles expériences. Car ne nous ne leurrons pas, le français veut du changement mais point trop, d'ailleurs combien de fois entend-on " oh ben c'était mieux avant ! " avant 68, avant la seconde guerre, avant la révolution, on ne sait pas trop, une chose est sure, avant 2002 semble un bon point de référence...

le message adressé aux candidats socialistes me semble clair, les électeurs souhaitent un candidat socialistes non pas qui s'adapte aux desideratas de la droite, ou même des centristes, sous le prétexte discutable de " réalisme ", mais un candidat qui se démarque réellement de leur vision de la France de demain. Ce candidat devra rassembler à gauche in extenso dés le premier tour en 2012, pour espérer accéder au second tour et éviter la malheureuse expérience de 2002.

Le fameux réalisme qu'on nous vend n'est rien d'autre qu'une réalité du monde qui a fait long feu, qui provoque l'indignation partout dans le monde, pourquoi devrions-nous nous y conformer ? 17 % des votants hier, ont envoyé un signe de leur refus de se résigner à cette réalité économique, 17 % qui pensent que des changements, des améliorations profondes peuvent être initiée par la gauche, en France.

Oh 17 % ce n'est pas grand chose diront certains qui pensaient que leur favori l'emporterait haut la main dés le premier tour, mais 17 % suffira peut-être à tirer Martine Aubry encore un peu plus sur la voie d'une réelle rénovation de notre société...

Dans tous les cas, Hollande qui a flotté au dessus de la mêlée de ces primaires va devoir redescendre dans l'arène et faire face avec réalisme à ce qu'attendent vraiment les électeurs de gauche de son futur candidat à la présidentielle. Je ne crois pas que la réponse se trouve dans les sondages, je lui conseille plutôt de méditer sur les résultats du premier tour, réels eux...

Reste une grande inconnue l'étendue, et la nature du vote de dimanche prochain...

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