08/06/2011

déficit public : l'Europe tire la sourde oreille française

Alors que Christine Lagarde voyage de par le monde pour faire prendre la mayonnaise de sa candidature au FMI, la France se fait remonter les bretelles par la commission européenne à propos de sa dette abyssale et de ses prévisions jugées " trop optimistes " elle enjoint donc notre pays à serrer la vis pour redresser la situation...
Me vlà encore à m'interroger...va-t-on confier le Fonds Monétaire International à un ministre de l'économie qui est visiblement incapable et ce depuis des années, à réduire le déficit budgétaire ?
Ne serait-il pas plus logique de confier cette énorme tâche que de conseiller les États du monde dans leur politiques économiques, à un économiste, un qui aurait prévu avant tous les autres, la fameuse crise de 2008 ?

l'Europe annonce une aggravation de notre déficit budgétaire pour 2012...ça tombe mal pour un qui voudrait être réélu...d'autant que le déficit commercial bat actuellement un record absolu en franchissant la barre des 7, 14 milliards d'Euros...
Serrer la vis.

on ne serre pas la vis quand on est en campagne présidentielle.
on ne taxe pas les oeuvres d'Art de ceux qui mettent leur argent à l'abri de la fiscalité en se payant un Picasso.
On ne fait rien. On attend.
Tout au plus, On remue un peu le cocotier du RSA pour faire tomber ceux qui s'y accrochent le moins.


Mais la pression de l'Europe est là et bien là, et les mesures d'austérité s'abattront sur les français comme une nuée de criquets voraces, s'attaquant aux pousses les plus fragiles, en épargnant, encore, les plants les plus robustes aux feuilles pourtant luxuriantes...

Pourtant en augmentant certains bas salaires de façon significative au détriment des actionnaires, on réduirait certaines dépenses sociales, l'État aurait plus de rentrées fiscales, et surtout la France verrait sa croissance repartir. Mme lagarde aurait pu devenir la " robine des bois " prendre aux riches pour donner aux pauvres afin de rebooster l'économie française, mais du coup, il est vrai, sa candidature au FMI deviendrait bien moins séduisante pour ceux qui trônent au sommet de l'économie mondiale...

Notre gouvernement va donc continuer à faire la sourde oreille, histoire d'éviter de prendre des mesures inéluctables avant l'élection de 2012.
Déclencher un mouvement social serait du plus mauvais effet pendant une campagne, n'est-ce pas ?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour,
Arf, faut croire que dans ce pays, politiques et patrons ont du mal à comprendre que pour consommer et avoir envie de consommer, ben faut en avoir les moyens et que tant que les salaires seront aux raz des pâquerettes pour la majorité des gens de ce pays, et bien ils ne pourront pas consommer.
C'est vrai quoi, entre se payer des vacances ou un super écran lcd avec home cinéma et bouffer des pattes et des patates tous les jours, et bien pour ce qui me concerne, le choix est vite fait et je préfère de loin mettre de la viande dans l'assiette de mes enfants tous les jours.
D'ailleurs nous avons, depuis que mon 1er est né (soit 19 ans) pris UNE fois des vacances...
Et qu'on ne me traite pas de réac car j'ai été aussi chef (d'une toute petite sarl...) d'entreprise pendant un bref instant ma vie.

Bernard a dit…

Je partage ton analyse quand à l'augmentation des salaires comme un des vecteurs nécessaires à la relance de la croissance. Cependant, il faut s'entendre sur la définition du salaire. Quand tu parles de "bas salaires", quelle est la norme qui définir un bas salaire, quelle est celle qui définit un haut salaire ? Dans notre système capitaliste, un salaire devrait se définir comme "la juste contrepartie" de la "force de travail" mise au service de la production. D'autre part un "salaire" doit aussi être fixé par rapport aux besoins des individus pour vivre décemment en société. C'est la définition du SMIG.
Donc, à mon avis, le vrai débat doit se situer autour du partage des "richesses" créées par le travail. Il n'y a pas de "richesses" créées sans intervention humaine..
C'est autour de ces notions fondamentales que devrait porter le débat politique pour 2012...Je pense qu'on en est loin, y compris "à gauche"