Ben Laden : plus mort que jamais...

Ce matin, je me questionnais sur la nouvelle du jour la mort de Ben Laden et sur la conséquence possible de ce choix de ne pas traduire devant la justice internationale ce terroriste, coupable d'attentats dans le monde entier...en faire une victime, ce qui vous l'avouerez serait paradoxal.

Or une rumeur circule selon laquelle la photo du cadavre de Ben Laden serait un photo-montage, et comme son corps a été immergé afin d'éviter, parait-il, qu'il ne devienne une " relique " ou que sa tombe ne se transforme en lieu de culte, on peut se demander comment le citoyen du monde lambda va pouvoir avoir la certitude de la réalité de cette mort du terroriste Number One...La réponse : Grâce aux test ADN pratiqués par ceux-là même qui ont procédé à l'immersion du corps du terroriste !

C'est d'une logique implacable, dormons donc sur nos deux oreilles, le terroriste le plus dangereux, le plus recherché au monde depuis plus de 10 ans, est mort, repose dans les fonds marins, on vous l'assure...Des test ADN pratiqués par une autorité "indépendante " internationale vous auraient peut-être un peu plus rassurés mais vous devrez vous contenter de la parole américaine : Ben Laden est plus mort que jamais !

Partant de là, vous n'avez pas à vous questionner sur l'opportunité d'un mensonge américain : Quels seraient les avantages d'annoncer la mort d'un homme peut-être déjà décédé depuis des années, de cacher sa pseudo-dépouille en haute-mer, et de pratiquer des tests à partir d'un corps dont on ne sait pas s'il existe réellement...

Un esprit cynique, de mauvaise foi, pourrait penser qu'un tel mensonge servirait à des fins électorales, là où Bush a échoué, Obama est couronné de succès,
ou encore qu'il pourrait justifier, après avoir légèrement énervés les terroristes de la planète entière, qu'on restât engagés sur les conflits en cours, en Irak, en Afghanistan, alors qu'on avait promis à son électorat que ses enfants rentreraient au plus vite sur le sol américain...
Ce serait absolument monstrueux d'imaginer une telle manipulation de la part d'un prix Nobel de la paix, c'est pourquoi, vous choisirez de classer ces hypothèses dans la catégorie de pure spéculation, ou celle de la théorie du complot, afin de continuer à dormir sur vos deux oreilles...

Ben Laden, naissance d'un martyr ?

Alors que tout le monde semble se réjouir de la mort de Ben Laden, je me demande du fin fond de mon blog, est-ce que ce décès marquera la fin du terrorisme, la fin de la haine ?
Je crains que la réponse ne soit non. Ben laden était une personnification du terrorisme, un visage illustrant chaque attentat dans le monde, ce visage restera, à présent comme un martyr pour les partisans de sa cause.

Pour les futures victimes de l'intégrisme musulman, il n'y aura plus de visage pour représenter ces actes meurtriers, la haine sera anonyme mais toujours réelle, car cet homme qui portait une "idée", que pour ma part, je ne comprends pas, est mort mais son idée, son idéal, sa folie est toujours vivante : on ne tue pas une idée, une idée se transmet comme un virus, elle se renforce à chaque fois qu'on l'attaque, comme ces bactéries résistantes aux antibiotiques...
Obama peut se réjouir d'avoir tué un symbole, acte attendu par de nombreux américains, lui qui n'a pas su tenir sa promesse de retirer ses troupes d'Irak, ce succès lui vaudra le pardon de nombreux électeurs devant les urnes.
Mais combien de Ben Laden sont nés au soir de sa mort ? Ben Laden qui n'était plus qu'un homme traqué, terré avec ses hommes au fond d'une "grotte" dans un pays en guerre, est devenu tout à coup un étendard pour les intégristes en mal d'action. Cette mort risque de donner un second souffle à un mouvement qui ne survivait que sur ses acquis de 2001, et c'est pour cette raison que cette mort ne me réjouit pas.
Arrêter et juger Ben Laden comme un criminel de guerre eut été à mon sens une meilleure solution que sa mort. Un statut d'accusé face à la justice internationale aurait eu une portée plus constructive que celle d'un martyr de sa cause.
Là où Obama voit la justice, il n'y a que vengeance, est-ce là l'image que veut donner les États-Unis à un monde en plein changement ?