11/06/2014

l'effet inattendu du blog : le découragement


J'observe certains de mes copains leftblogs qui sont parfois au bord de la rupture, d'écriture.
Je suis la première à faire la promotion des blogs, ce formidable outil de communication pour les entreprises, ou même les politiques qui sont dans l'action,
mais que sommes-nous, blogueurs politiques ?
Des observateurs impatients, des commentateurs d'actualité, critiques de l'action des personnalités politiques, des gouttes d'eau dans cet océan d'incompréhension, de doutes, de renoncement certains jours.

En lisant cette nouvelle " François Hollande envisage de nommer le chiraquien Jacques Toubon, au poste de Défenseur des droits" envisage, je pourrai faire tout un billet sur tout ce qu'Hollande devrait ne pas envisager pour prémunir la gauche et les socialistes des effets de ses idées " surprenantes " mais non, je n'ai pas envie, à quoi bon. envisager Toubon, voilà voilà.

Et cette question tourne dans mon clavier : à quoi bon ? et si je débranchais tout...

Quand on est blogueur, on s'attache à son blog, comme à un petit chez soi douillet, on décore à coup de bannière, on invite les amis dans sa blogroll, on fiche dehors les commentateurs désagréables qui s'incrustent dans les coins sombres, on écrit des billets jamais publiés, de ceux qui dépassent les limites, celles que l'on pense s'être fixées.

Je me demande si une âme finit par habiter nos blogs, comme dans cette citation objets inanimés avez-vous donc une âme, peut être que le blog souffre d'être délaissé, peut-être que si on ne le nourrit plus il finit par crever dans d'horribles souffrances, broyé dans la google matrice qui lui bouffe ses mots clés, un par un, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de mots, plus de sens.

Quand on écrit dans un blog, on doit s'efforcer de donner du sens, chaque mot à son importance selon l'effet que l'on recherche, émouvoir, interpeller, inciter à l'action, parfois d'autres effets sont inattendus : Certains mots créent des liens au delà de la page.

Nos blogs sont des comptoirs de bistrots, ouvert 24/24 mais sans bière, sans café, et même la bouche sèche, nous continuons de tenir nos blogs malgré l'envie parfois de tout stopper, pour l'effet tant attendu, de nouveaux liens.

Néanmoins ce soir,  j'ai envie de rouler en boule mon vieux blog, de le chiffonner, de l'envoyer valdinguer à l'autre bout de la pièce, voire de lui planter un pieu en plein coeur pour être bien certaine qu'il ne reviendra pas me hanter.
c'est parfois l'effet inattendu d'un blog, le découragement.


4 commentaires:

kalondour a dit…

Bienvenue au club, camarade !

Juan a dit…

tu peux te décider à écrire pour toi même, pour plus tard, pour après.

Fred Camino a dit…

N'ai aucune obligation d'écrire mais continue tout de même, il y a des périodes sans comme pour tout.

iboux a dit…

@kalondour : cela passera espérons !
@sarkofrance : j'ai d'autres blogs à alimenter, mais tu es bien placé pour savoir que bloguer politique est lassant par moment :-)
@el camino : oui c'est pas comme si les gens tambourinaient à la porte en criant " on veut un billet de blog " :-)