10/12/2013

la dictature du net #LPM




Il existe des dictatures où chaque citoyen est épié, jusque dans sa boite à courrier, ses mails filtrés, ses connexions pistées, afin de repérer qui aurait la mauvaise idée de se révolter, de s'organiser pour tenter de se libérer.
Nous avons vu, il y a encore peu de temps les révolutions arabes utiliser le pouvoir d'Internet, des réseaux sociaux pour s'organiser, pour fédérer les bonnes volontés .

En France, si la loi de programmation militaire est votée en l’état au Sénat ce mardi après-midi, Les services de renseignement français, intérieur et extérieur, mais aussi les ministères de l’économie et du budget pourront bientôt espionner sur Internet, n’importe qui, sans devoir en référer à un juge !


" Que dit l’article 13 ?
Le texte explique que «peut être autorisé le recueil, auprès des opérateurs de communications électroniques […] des informations ou documents traités ou conservés par leurs réseaux ou services de communications électroniques, y compris les données techniques relatives». Numéros d’abonnement, les connexions, les numéros appelés et entrants, etc. Là où cela devient intéressant, ce sont les personnes qui pourront y avoir accès: «Les agents individuellement désignés et dûment habilités des services relevant des ministres chargés de la sécurité intérieure, de la défense, de l’économie et du budget».
Et ces «agents», indéfinis pour le moment, devront faire une demande écrite à «une personnalité qualifiée placée auprès du Premier ministre» "

Certains se gaussent en répliquant que de toute façon les états-unis, ou les groupes tels que google nous espionnent déjà...
Est-ce là la réponse du pays des droits de l'homme ? Leur emboiter le pas ?!
Peut-on en tant que citoyen français, même si on a rien à cacher, même si on n'est pas un dangereux criminel, se satisfaire du fait que n'importe quel péquin sur autorisation du premier ministre aura le droit de venir mettre son nez dans nos vies privées ?
Les juges seraient-ils devenus inutiles dans notre pays ? ne devraient-ils pas être ceux qui autoriseraient de telles procédures ? Nous assistons à la disparition du pouvoir judiciaire au profit d'un exécutif tout puissant et policier.
L'espionnage de certains membres de partis politiques, de syndicats, d'entreprise, deviendra-t-il demain le fait du prince ?
Leur excuse ? le terrorisme.
Leur prétexte ? Votre soi-disant sécurité !
Je n'ose à peine imaginer le tollé général auquel nous aurions eu droit si l'ex-président, ou Hortefeux, ou Géant, avaient ne serait-ce qu'émis une telle hypothèse !

Demain, pour votre sécurité, à quelle autre liberté va-t-on vous demander de renoncer ? Quelle sera la goutte d'eau qui fera déborder le vase, voilà la question que je me pose tandis que nos représentants violent un de nos droits essentiels avec une décontraction hallucinante !

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