Un court billet pour partager avec vous un article édifiant à propos de la règle des fameux 3% de PIB...
On pourrait s'imaginer que l'Europe est en train d'étriller des peuples entiers en se basant sur une règle issue de mois, ou même d'années d'études intenses d'experts économique, mais non, même pas !
Nos services publics, la qualité de l'éducation de nos enfants, celle des soins médicaux, le montant de vos retraites et la durée de vos cotisations, et tout le tremblement est basée sur une idée " née sur un coin de table "
« Le déficit public ne doit pas dépasser les 3% de la richesse nationale (PIB). » vous pourrez broder ceci sur vos draps...
le créateur de cette idée géniale se confie au Parisien, je cite ( allez lire la suite, ça fera un bon sujet de rigolade dans vos bistrots...) :
" « On a imaginé ce chiffre de 3% en moins d’une heure, il est né sur un coin de table, sans aucune réflexion théorique.(...) C’était un soir de mai 1981.
Pierre Bilger, le directeur du Budget de l’époque, nous a convoqués avec
Roland de Villepin (NDLR : cousin de Dominique). Il nous a dit :
Mitterrand veut qu’on lui fournisse rapidement une règle facile, qui
sonne économiste et puisse être opposée aux ministres qui défilaient
dans son bureau pour lui réclamer de l’argent. (...)
« On avait besoin de quelque chose de simple », raconte-t-il. Ils
choisissent le produit intérieur brut, le PIB, parce qu’en « économie,
tout le monde se réfère au PIB(...)
« On allait vers les 100 milliards de francs de déficit, ça représentait
plus de 2% de déficit. 1%? On a éliminé ce chiffre, impossible à
atteindre. 2% ? Cela nous mettait trop sous pression. 3%? C’est un bon
chiffre, un chiffre qui a traversé les époques, cela faisait penser à
la Trinité. »
Cette fabuleuse idée basée sur du vent, et un soupçon d'esprit sain, a été reprise dans le traité de Maastricht.
Au nom du PIB, du CAC 40, et de la BCE, amen !
1 commentaire:
Merci pour cette réflexion...J'avais déjà lu cette info depuis un certain temps...
Et malheureusement c'est tout à fait exact et cela démontre si besoin était que tous les experts patentés en économie qui pérorent à longueur de journée dans les médias, ne sont que des experts en enfumage au service des intérêts de la finance internationale...
Et je trouve cela terrifiant pour une démocratie comme la nôtre (ou du moins ce qu'il en reste...) Nos responsables politiques relaient sans états d'âme ces concepts fumeux, jusqu'à aller les inscrire dans la Constitution comme une "règle d'or" (en n'organisant pas bien sûr le débat pour demander l'avis des citoyens, alors que la constitution est le socle fondamental commun qui régit la vie de tous les jours dans notre pays)
Mais sans doute que la plupart de nos élus ignorent le sens étymologique du mot politique :
polis en grec ancien « cité » (dans l'étymologie latine « civitas) qui désigne la cité-État en Grèce antique, c'est-à-dire une communauté de citoyens libres et autonomes
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