30/06/2014

mourir en rêvant à la vie



Je viens de lire un billet excellent de notre amie @eloooody à propos de l'euthanasie où elle souhaite que soit relancé le débat, comme promis.
Je ne peux qu'être d'accord avec elle, malgré les hordes de bien pensants pro-life qui déambuleront comme des zombies dans les rues, il faut avoir le courage de relancer ce débat et d'apporter une solutions à ceux qui souhaitent mourir dans la dignité.

Nous sommes 89% de français à être en faveur de l'euthanasie, allons-nous laisser une poignée d'illuminés qui se battent contre chaque progrès social et humain, continuer d'empêcher les autres de décider de leur propre fin ?!
Cette situation où des groupes empêchent les autres de vivre, d'aimer qui bon leur semble, de se marier, d'avoir des enfants, et même de mourir dans la dignité commence à me courir sur le haricot !

Chaque être humain devrait avoir le droit de choisir comment vivre cette existence, et quand celle-ci ne se résume plus qu'à
  • des douleurs insoutenables que même la morphine ne soulage plus, 
  • quand elle signifie qu'on ne peut même plus s'alimenter, 
  • qu'on ne peut plus respirer seul, 
  • que chaque acte quotidien devient une torture physique ou morale
  • que le passage d'un gant savonneux sur la peau fait souffrir, 
  • que le contact d'un autre corps devient douloureux, 
  • que réfléchir à son avenir fait plonger dans les affres du désespoir, 
chaque être humain devrait avoir le droit, si l'espoir d'une guérison est réduit à néant de dire, stop.

Ceux qui n'ont jamais vu un être cher, souffrir au point de supplier son médecin de mettre fin à sa vie, ne peuvent peut-être pas comprendre, et je ne les juge pas. je sais pour ma part que je ne veux pas avoir à supplier, je veux avoir ce droit, cette option, cette issue de secours.

Etrangement, les pro-life, les boutin et consorts, qui croient à la survie de l'âme, au paradis, semblent effrayés par la mort.
La mort fait partie de la vie, c'est un évènement que chacun d'entre nous va affronter, un jour ou l'autre, seul, et ce même si quelqu'un nous tient la main au moment où...
Nous partageons nos vies avec les êtres que nous aimons, nous tissons des liens avec nos amis, nos familles, nous ne partageons pas notre mort. Celle-ci étant le seul acte de nos vies que nous expérimentons en toute solitude, ne devrions nous pas avoir le droit de la choisir dans des circonstances particulières ?

Je me souviens d'une phrase de ma mère, en phase terminale sans aucun espoir de rémission " je n'ai pas envie de mourir parce que vous allez me manquer mais je ne veux plus de cette vie ainsi " Elle aimait trop la vie pour ne pas en connaitre la saveur, les opportunités, comment aurait-elle pu se contenter de cette non-existence ?
Les êtres autour qui ne souffrent pas dans leur chair, ni dans leur dignité, sont parfois sous le choc d'entendre de tels propos parce que ce type de phrase est un appel au secours " aide-moi à arrêter ça ! " Refuser cette aide est une torture, c'est comme participer à l'horreur qui se produit sous vos yeux, c'est un souvenir de notre lacheté qui ne s'efface jamais. Ce n'est pas un souvenir que je souhaiterai laisser aux gens que j'aime.
Alors, oui je suis pour l'euthanasie, pouvoir en discuter avec des professionnels de la médecine, fixer les limites de ce que je suis prête à imposer à mon corps et à mon esprit.
Je suis pour une mort douce, partir en rêvant dans son sommeil, en rêvant à quoi ? à la vie pardi !


23/06/2014

Monsieur loyal

Valls aurait ( encore) réclamé aux socialistes leur loyauté, à propos du pacte budgétaire qui causerait une suppression de 60.000 emplois alors que d'autres propositions de députés socialistes frondeurs apporteraient de meilleures réponses.

Ah la loyauté, quel beau mot, lisons sa définition : " Fidélité manifestée par la conduite aux engagements pris, au respect des règles de l'honneur et de la probité... La loyauté d'une action, d'un combat; la loyauté de son amitié, de son amour, de sa bravoure, de ses intentions, de ses sentiments." Avec le mandat Hollande, la fidélité comme la loyauté est à sens unique ( par derrière), douloureux n'est-ce pas ?

Dans le même temps, je lis dans le monde "  Commission européenne : les sociaux-démocrates soutiennent Juncker

Les dirigeants sociaux-démocrates européens, réunis samedi 21 juin à Paris, ont exprimé leur soutien à la candidature de Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission."
« Nous respectons l'esprit qui a présidé aux élections européennes, c'est-à-dire que le parti qui arrive en tête puisse proposer le candidat qui a été présenté, en l'occurrence aujourd'hui M. Juncker », a expliqué François Hollande, à l'issue de ce mini-sommet de la gauche européenne en présence de neuf responsables politique.
Le respect, joli mot aussi : " (du latin respicere signifiant « regarder en arrière ») évoque l'aptitude à considérer ce qui a été énoncé et admis dans le passé, et d'en tirer les conséquences dans le présent. Il peut ainsi être question du respect d'une promesse, du respect d'un contrat ou du respect des règles d'un jeu." Ce qui était admis dans le passé c'est que nous avions voté pour un président de gauche, mais ça c'était avant...

Donc je résume pour être un socialiste bon teint, il est recommandé aux militants et sympathisants, voire élus socialistes de :
  • De respecter le vote de la droite aux élections européennes en soutenant Junker, le gars désigné comme le responsable de nos futurs maux lors de la campagne européenne ( notons que même sans le soutien de ceux qui ont d'ors et déjà baissé le pantalon, le gars sera élu... mais là au moins le socialiste de gouvernement passe certes pour un pleutre sans panache, mais tente de négocier une place pour l'ex-premier ministre au conseil européen, ouf, un "socialiste" sera sauvé dans la bataille)
  • Faire preuve de loyauté envers ce gouvernement même s'il prend des mesures allant à l'encontre des engagements pris pendant la campagne. 
    Voici un exemple du monde socialiste à l'envers dans lequel nous vivons actuellement :
    Normalement, un socialiste élu qui ne respecte pas les règles du jeu posées par le parti, est viré, suspendu, sanctionné, bref on lui tire les oreilles afin d'éventuellement le ramener au sein du troupeau une fois la leçon retenue. 
    Mais pas un président. Il peut soutenir un type comme Junker, prendre des mesures dans la continuité de son prédécesseur, souhaiter la nomination d'un Toubon comme défenseur des droits, se déclarer Soc-dem, voir même Soc-lib' :  nous militants socialistes devons lui rester fidèles, même s'ils bafouent nos idées, nos idéaux et l'essence même du parti, nous devons le respecter, et devenir de parfaits petits soldats, muets, obéissants, des armées de monsieur Loyal régurgitant des argumentations mâchonnées à la hâte par les communicants de l’Élysée.
    Vous avez fait campagne jusqu'au 25 mai pour convaincre famille, voisins, amis, de voter contre Junker, contre une Europe libérale, et bien aujourd'hui, repartez dans les rues, annoncez tel un monsieur Loyal, au milieu de sa piste de cirque, qu'il faut soutenir Junker, qu'il est notre salut à tous. 
    Comment les militants peuvent-ils justifier cela auprès des citoyens de gauche sans passer pour des guignols ? 
    Alors je demande, Hollande peut-il encore faire partie du parti socialiste alors qu'il n'est plus socialiste ? 
    Ne devrait-il pas former son propre parti " le Soc-Dem de France, le SDF " ? 

    Mais arrêtons avec ces sujets qui fâchent, parlons de la victoire de Montebourg et des 20 % de l'Etat dans Alsthom  ( peut-être dans 20 mois, si Junker le laisse faire...)
    Parlons de Sarko et de sa campagne 2012 de luxe, de copé et de Bygmalion,
    bref, au lieu de mettre sur le tapis les bévues de Hollande, mettons la poussière batave sous le tapis de nos blogs...


20/06/2014

revue de presse du vendredi

Cela fait longtemps que je n'ai pas fait un billet revue de presse, or ce titre m'en a donné l'envie :


" UMP : les nettoyeurs entrent en scène" 

Pour les fans de séries américaines et de Pulp, les nettoyeurs sont chargés de faire le ménage sur une scène de crime par la police ou la famille d'un défunt, ou sont des "employés" de la mafia qui font disparaitre preuves et cadavres après un contrat... Je vous laisse réfléchir à l'option qui aura inspiré le journaliste auteur de ce titre mortel, pour parler de l'arrivée du trium virat à la tête de l'UMP suite à la démission de Copé et en pleine affaire Bygmalion.


En pleine épreuves de Bac, nos jeunes futurs diplômés nous ont fait comprendre que Victor Hugo était un auteur rasoir et qu'il ferait mieux de prendre sa retraite ( a-t-il ses trimestres validés, l'histoire ne le précise pas). Un journaliste ayant pitié de leur désarroi face à des sujets trop ardus leur donne une info de taille pour l'épreuve de géographie " Le Japon, ce n'est pas le Brésil "
Je rajouterai en pleine réforme territoriale que la " Bretagne, ce n'est pas le Pérou " non plus.


Pour l'épreuve d'Histoire de nos plus de 90 % de futurs bacheliers " Procès Barbie: retrait de la vente d'archives de Jacques Vergès " non, les enfants, il ne s'agit pas dans cet article de poupées blondes avec des gros sein...

La pluie et le beau temps, sujet éminemment pratique lorsque l'on est face à un interlocuteur à qui on a strictement rien à dire " Laurent Fabius en Monsieur Météo"pour illustrer le réchauffement climatique, ou la chaude ambiance à gauche...

19/06/2014

Botrel emporte l'adhésion des militants

Hier soir avait lieu la désignation par les militants socialistes costarmoricains des candidats pour les élections sénatoriales.
Deux listes étaient menées, l'une par le sénateur sortant Yannick Botrel, l'autre par le président du conseil général des Côtes d'Armor, Claudy Le Breton.
Le sénateur sortant a recueilli 67,61 % des voix. Le conseil fédéral va se réunir afin d’entériner le choix des militants puis le siège du PS, Solférino, aura le dernier mot, le 24 juin.
Y.Botrel devrait donc être tête de liste pour cette prochaine échéance devant Georgette Bréard, conseillère régionale, en seconde position, puis Claudy Lebreton, Monique Le Clézio et Erwan Lucas Salahoui.
Notons au passage que le conseil fédéral des côtes d'Armor le 7 juin, avait désigné Claudy Lebreton pour mener la liste officielle devant les militants, et que c'est finalement une liste alternative qui l'a emporté.
Les deux têtes de listes avaient chacun leurs atouts : L'un son bilan positif pour le territoire costarmoricain en tant que sénateur, l'autre en tant que conseiller général et président du conseil général des Côtes d'Armor. Les militants ont semble-t-il tranché entre la reconnaissance à un sénateur dévoué et le changement de personnalité, choix que devrait respecter Solférino...logiquement.

En tous cas les deux hommes, l'un réservé et déterminé à travailler pour les Côtes d'Armor au Sénat, l'autre bon communiquant et très implanté localement, vont désormais se compléter et œuvrer ensemble sur une même liste afin de convaincre les grands électeurs du territoire costarmoricain autour de mêmes valeurs, socialistes et bretonnes !

18/06/2014

le mandat Hollande n'est pas Toubon

Jacques Toubon ne devrait pas être élu au poste de défenseur des droits car il n'y aurait  aucun vrai socialiste pour soutenir une telle candidature.
La droite de mauvaise foi a argumenté sur le fait que la gauche refusait Toubon simplement parce qu'il est de droite, raccourci facile qui semble oublier que :
Toubon a voté contre l’abolition de la peine de mort , symbole du mandat François Mitterrand en termes de droits de l'homme.
Toubon a voté contre la dépénalisation de l’homosexualité en 1981, et il devrait être soutenu par une gauche qui porté le mariage pour tous ?
Un non sens, du masochisme, voire du ridicule, et plus grave un reniement de l'héritage du socialisme : voilà à quoi peut résumer de soutenir un tel homme à un poste de Défenseur des Droits !

Il est à noter qu'une pétition circule contre cette candidature et qu'elle a déjà récolté plus de 88.000 signatures, triste constat de voir les citoyens, notamment de gauche, devoir se mobiliser contre ce choix de Hollande. 
Comment une erreur de casting aussi absurde a-t-elle pu s’immiscer dans l'esprit de notre président, et surtout pourquoi n'avoir de cesse de tendre le bâton pour se faire battre ?
La gauche pourrait mourir menace Valls, ou bien elle pourrait se rebiffer, au travers des parlementaires et des citoyens de gauche... car deux personnalités clé au sommet de l'Etat semblent avoir oublié QUI les a porté au pouvoir : les citoyens, les militants socialistes, et la gauche unie.
Ce n'est pas la gauche qui se meurt, je la crois plus déterminée que jamais de reprendre le contrôle de la situation, c'est la conception de l'exercice du pouvoir par Hollande et Valls qui me parait à bout de souffle...

17/06/2014

Lavrilleux va-t-il partir en vrille ?


Tandis que nos futurs bacheliers planchent sur des sujets tel que " doit-on tout faire pour être heureux " Il semble qu'à l'ump la réponse soit oui, avec sans doute une nuance  : pour vivre heureux, vivons cachés...

Jérôme Lavrilleux, l'ancien directeur adjoint de la campagne présidentielle de Sarkozy a été mis en garde à vue dans le cadre de l'affaire Bygmalion. " au printemps 2012, devant l'effarante addition présentée par la société Bygmalion, chargée de l'organisation matérielle des 42 meetings de la campagne Sarkozy, M. Lavrilleux a accepté le principe de fausses factures – 17 millions d'euros selon Mediapart et 19 millions d'euros selon le Journal du Dimanche.
Le plafond des dépenses de campagne, fixé à 22,5 millions d'euros, ayant été largement dépassé, un petit tour de passe-passe aurait permis de faire basculer au moins 11 millions d'euros de surplus de dépenses, sur les comptes de l'UMP, au prétexte de fausses conventions.
On peut supposer que Jérome Lavrilleux refusera de porter seul le chapeau de toute cette affaire et va livrer des noms, jusqu'où ces révélations iront ? les limites seront celles probablement qui lui permettront de rester heureux le plus longtemps possible... Lavrilleux va-t-il partir en vrille et lâcher toute la vérité ?

Peut-on croire que l'ex-président n'était pas informé de ces arrangements ? Lui président omni-présent.
Peut-on imaginer que Copé, en dirigeant de parti n'avait pas accès à la gestion financière ?

Voilà encore une affaire qui va trainer en longueur des années durant, ceci montrant qu'il est urgent que la gauche au pouvoir se penche sur une réforme qui permettrait d'assainir la vie politique en écartant les personnalités de la gestion des affaires publiques de façon plus rapide et surtout de façon définitive...

16/06/2014

Doit-on tout faire pour être heureux ? vaudrait mieux...

" Doit-on tout faire pour être heureux ? " voilà un vaste sujet posé aux bacheliers, traité en version blogueuse.

Le verbe devoir en début de sujet marque la notion d'obligation. Somme-nous obligés de faire tout pour être heureux et si oui par qui, par quoi ? Qui pourrait nous forcer à être heureux ? 

Ceux que nous aimons ? Ils ont parfois cette fâcheuse tendance à n'accepter notre bonheur que dans la mesure où il ne remet pas en cause leurs habitudes. Pourtant on peut supposer que pour les personnes de notre entourage, nous voir heureux devrait-être plus confortable que nous subir malheureux, ils devraient donc nous y obliger afin d'être heureux eux aussi du même coup ( ma logique vous scie, je le sens bien :-)

Nous-mêmes ? Nous devrions nous obliger à mettre tout en oeuvre dans un sursaut de conscience surprenant qui nous mènerait à une conclusion tellement évidente qu'on y prend garde qu'une fois trop tard, nous n'avons qu'une vie. Une seule. Notons qu'en plus d'être votre unique chance, celle-ci est d'une durée inconnue ce qui pimente l'aventure ( enfin pour ceux qui sont joueurs, pour les autres c'est légèrement anxiogène )
L'être humain est ainsi fait qu'il aime à se croire éternel, et prend donc tout son temps dans sa quête du bonheur, jusqu'au jour où on l'entend geindre " merde...trop tard ! " ( il aurait du lire mon blog il eu été prévenu, andouille ! )
Nous devrions pourtant nous obliger à tout tenter ne serait-ce qu'en hommage à tous ceux qui n'ont pas eu le temps de goûter à ce bonheur qui nous le verrons plus loin varie d'un individu à un autre.

Le mot Tout...l'absolu, no limits... C'est à cet instant que le poids social, celui de l'éducation ou de la moralité vient mettre son grain de sel dans ce sujet. Jusqu'où doit-on aller pour réussir à être heureux. Notre propre bonheur est borné par les limites que nous nous imposons nous mêmes, faisant de nous les artisans de notre propre malheur. 
Doit-on faire tout ce que nous pouvons pour atteindre cet état de paix intérieure nous faisant ressentir de façon intense le " je suis heureux ! " 
la réponse devrait être oui, tout tenter au risque d'échouer, sera toujours mieux que des regrets et une terrible frustration de ne pas avoir saisi sa chance d'être heureux, même une heure, même de façon parcellaire. ( les seules limites à ne pas franchir sont bien sûr celles imposées par la loi, le lecteur aura compris que le crime et le délit n'entrent pas dans les hypothèses, en même temps cela semble tellement évident ! )
En refusant de franchir par peur ou par paresse, les obstacles qui mènent à cet état ne commettons nous pas un crime, envers nous-mêmes ? Une trahison envers l'humain que nous sommes au fond de nous ? 

Mais qu'est-ce qu'être heureux me direz-vous? Une notion subjective, une variable qui évolue au fil du temps. La sensation d'être si ce n'est accompli, au moins complet. 
Se prétendre heureux ne peut se résumer à un banal " je ne suis pas malheureux " être heureux se ressent jusque dans le plus sombre recoin de son âme là où personne ne va jamais fouiller, il pourrait tenir dans ces constats : Je pourrai partir demain sans regrets,  je crée,  j'aime, je ne vis pas seulement, j'existe. 
mais pour conclure, Être heureux peut-être que cela ne s'explique pas, cela s'éprouve, cela se répand au delà de soi, cela se partage avec tous ceux prêts à recevoir leur traitement comme une furieuse envie de vivre tout simplement, quitte à dépasser les limites.

 

14/06/2014

le fossoyeur à bretelles

" La gauche peut mourir " annonce Valls dans son discours devant le Conseil national du parti socialiste :
"nous pourrions basculer [...] dans une ère dans laquelle le risque de voir Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle existe. Une ère dans laquelle un des grands partis républicains et cette fois sans que cela soit une surprise… peut être absent de ce grand rendez-vous électoral. Et si rien n’est fait, ce peut être la droite, ce peut être nous, par conséquent une ère dans laquelle la gauche peut aussi disparaître".

menacer sa majorité pour obtenir son adhésion est-ce la bonne méthode ? est-ce moral ?


Je vois bien Valls en DR House, cynique à souhait, lui qui s'est vautré dans le traitement de choc qu'il aurait du appliquer à la malade non seulement après sa crise municipale mais aussi son AVC européen :
Valls fait un diagnostique médical du patient moribond mais il n'a plus rien à proposer si ce n'est annoncer le pire. On l'imagine bien au chevet de la gauche, lui prenant le pou, il tâte son ventre mou à la recherche d'une tumeur, lui injecte un seringue d'anti-douleurs, convoque sa famille : " elle est au plus mal, y'en a plus pour très longtemps, elle partira sans souffrir, sans même s'en apercevoir, j'y veillerai, faites-moi confiance " 
La famille est sous le choc, elle encaisse, mais comme toujours lorsque l'on aime, on garde espoir.


Vous êtes de gauche, souhaitez vous assister à la scène suivante ?
Valls, en fossoyeur, tout en noir, avec sa belle chemise blanche, son pantalon retenu par des bretelles qu'il faudrait lui remonter...
Il tient une pelle. Hollande est lui aussi au bord du trou, il donne les dimensions du trou qu'il faut creuser, assez profond pour engloutir toute la gauche.
Toute la famille est là, hagarde, sous le choc suivant le cercueil. Elle regarde les deux compères qui creusent, encore, et encore, de bon coeur.

Comment a-t-on pu en arriver là ?

Le manque de courage d'attaquer le mal à la racine ?
Le trop plein d'ambition des uns, prêts à laisser la gangrène droitière gagner chaque membre du corps malade pour conserver leurs réseaux d'influences ?
Le manque d'ambition des autres, qui auraient du couper le membre malade dés l'apparition des premiers symptômes ?

Un certain masochisme règne actuellement parce qu'avoir mal, c'est mieux que de n'avoir rien à ressentir.
La gauche a pris goût aux coups de pelle du gars en costard à bretelles mais va-t-elle continuer d'encaisser, va-t-elle supporter encore longtemps qu'on joue avec elle ? Loin d'être sûr...
Dans tous les cas, la gauche une fois partie, ce sera trop tard.



11/06/2014

l'effet inattendu du blog : le découragement


J'observe certains de mes copains leftblogs qui sont parfois au bord de la rupture, d'écriture.
Je suis la première à faire la promotion des blogs, ce formidable outil de communication pour les entreprises, ou même les politiques qui sont dans l'action,
mais que sommes-nous, blogueurs politiques ?
Des observateurs impatients, des commentateurs d'actualité, critiques de l'action des personnalités politiques, des gouttes d'eau dans cet océan d'incompréhension, de doutes, de renoncement certains jours.

En lisant cette nouvelle " François Hollande envisage de nommer le chiraquien Jacques Toubon, au poste de Défenseur des droits" envisage, je pourrai faire tout un billet sur tout ce qu'Hollande devrait ne pas envisager pour prémunir la gauche et les socialistes des effets de ses idées " surprenantes " mais non, je n'ai pas envie, à quoi bon. envisager Toubon, voilà voilà.

Et cette question tourne dans mon clavier : à quoi bon ? et si je débranchais tout...

Quand on est blogueur, on s'attache à son blog, comme à un petit chez soi douillet, on décore à coup de bannière, on invite les amis dans sa blogroll, on fiche dehors les commentateurs désagréables qui s'incrustent dans les coins sombres, on écrit des billets jamais publiés, de ceux qui dépassent les limites, celles que l'on pense s'être fixées.

Je me demande si une âme finit par habiter nos blogs, comme dans cette citation objets inanimés avez-vous donc une âme, peut être que le blog souffre d'être délaissé, peut-être que si on ne le nourrit plus il finit par crever dans d'horribles souffrances, broyé dans la google matrice qui lui bouffe ses mots clés, un par un, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de mots, plus de sens.

Quand on écrit dans un blog, on doit s'efforcer de donner du sens, chaque mot à son importance selon l'effet que l'on recherche, émouvoir, interpeller, inciter à l'action, parfois d'autres effets sont inattendus : Certains mots créent des liens au delà de la page.

Nos blogs sont des comptoirs de bistrots, ouvert 24/24 mais sans bière, sans café, et même la bouche sèche, nous continuons de tenir nos blogs malgré l'envie parfois de tout stopper, pour l'effet tant attendu, de nouveaux liens.

Néanmoins ce soir,  j'ai envie de rouler en boule mon vieux blog, de le chiffonner, de l'envoyer valdinguer à l'autre bout de la pièce, voire de lui planter un pieu en plein coeur pour être bien certaine qu'il ne reviendra pas me hanter.
c'est parfois l'effet inattendu d'un blog, le découragement.


05/06/2014

le retour barré de Nicolas

Etre culotté et sans gêne être déterminé et optimiste, voilà deux défauts qualités essentielles pour réussir en politique selon la vision sarkoziste.
Suite à son envie de prendre des vacances avec Carla à sa défaite Nicolas avait promis de quitter la vie politique sur le mode " nooon, ne me retenez pas..." puis s'était fait aussi discret  qu'un pain au chocolat dans un discours de Copé qu'un homme tel que lui en est capable.
Avec la bombe Bygmallion   à cause d'une bourde de la stagiaire comptable, et le départ précipité murement réfléchi de Copé, le citoyen aurait pu s'attendre à ce que Nicolas fasse le canard, mais non, le canard est toujours vivant.
Hortefeux, ami de toujours a entonné un " nico reviens, nico reviens parmi les tiens " soutenu par l'ancienne cour de ses lèches-culs courtisans, et plus étrange, par son rival ami d'autrefois, le sieur Villepin...

Qui commettra la folie aura le courage de s'opposer à ce retour à la tête du parti ? à mon avis personne, un gars qui a passé des années à la tête du ministère de l'intérieur à remplir des fiches de renseignements pour mieux connaitre ses copains, tu ne lui claques pas la porte au nez... tu lui tiens la porte, voire même tu démontes la porte, et éventuellement, tu pries croises les doigts pour qu'il se prenne les pieds dans le tapis rouge déroulé par ses partisans.



En tous cas, en tant que blogueuse politique, je me satisfait de ce retour annoncé que de billets comiques en perspective !

03/06/2014

réforme territoriale, le millefeuille reste sur l'estomac...


Hollande a révélé sa nouvelle carte des régions et c'est déjà la révolution, notamment en Bretagne, et en particulier pour les bonnets rouges.

En ne proposant pas directement le rattachement de Nantes à la Bretagne, Hollande a-t-il voulu laisser aux bonnets rouges le seul coeur de leurs " revendications" c'est à dire le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne, histoire qu'ils ne s'ennuient pas ?

Compte-t-il envoyer Le Drian en première ligne pour mener des négociations qui aboutiront à la victoire des bonnets rouges, mais qui laissera aussi ce mouvement comme une coquille vide puisque perdant sa seule vraie revendication ?

A-t-il souhaité mettre les socialistes bretons en difficulté sachant que beaucoup sont plus ancrés à la gauche du parti que son propre courant social-libéral ?
Joue-t-il avec eux le coup du bâton et de la carotte pour tenir à bout de bras sa majorité à l'assemblée, coûte que coûte ?

S'est-il trompé en faisant son découpage du puzzle France ?

Je comprends mal sa position d'autant que dans les faits, la carte proposée par Hollande n'est pas figée, ainsi lit-on : "
La réforme prévoit un droit d’option pour les départements, qui pourront rejoindre, par un vote, l’une ou l’autre des régions de leur choix. Par exemple, la Mayenne et la Loire-Atlantique pourront, si elles le souhaitent, demander à intégrer la Bretagne. "
La Loire-Atlantique et la Bretagne souhaitent se retrouver, pourquoi ne pas l'avoir intégré directement dans cette carte, ce qui nous aurait évité les cris d’orfraies à l'ouest pour les semaines à venir ?  ainsi qu'au parlement... Quelle perte de temps et donc d'efficacité !

Le plus urgent serait à mon sens de plancher sur les compétences des départements qui sont dans le fameux millefeuille au plus près des citoyens et de leurs besoins :
Supprimer les éventuels doublons, donner des moyens accrus aux conseils généraux pour agir sur la formation professionnelle et l'emploi, repenser les compétences des intercommunalités afin que la cohérence règne enfin dans la gestion des territoires...

Qu'avons nous à la place ? un origami indigeste pour certains, une élection cantonale qui "devrait" avoir lieu à l'automne 2015, une éventuelle suppression des conseils généraux pour 2020, soit 3 ans après la fin de l'actuel mandat... Encore beaucoup de flou, une fois encore.

02/06/2014

arrête ton char Bygmalion

Avec les dernières découverte dans l'affaire Bygmalion qui fut une énooooorme surprise pour tous les gars qui avaient la main dans le sac à viennoiseries, et l'arrivée d'un triumvirat à la tête de l'UMP qui déplait aux sarkozistes, l'ambiance est loin d'être affectueuse à droite.
Tandis que Nadine Morano et Claude Guéant crient à l'irrégularité de la mise en place du triumvirat, Bernard Debré lance amical " Morano commence à nous casser les pieds "et une gentillesse : " Et Claude Guéant? Il n'est rien. Il a été très proche de Nicolas Sarkozy, très bien, mais il s'est fait battre aux élections législatives. Tout ceux qui ont été battus nous donnent des leçons " voilà, voilà...
Bref tout ce petit monde s'écharpe joyeusement mais il manque un personnage dans cette tragi-comédie ( enfin surtout pour les adhérents et électeurs de l'UMP)

Où est passé monsieur Double téléphone, allias bismuth ?

19 millions d'euros, 42 meeting...et pas de nouvelles, même pas une carte postale ? Mais où est-il ?
Je me fais beaucoup de soucis ( n'en fais-je pas un peu trop, je me demande des fois ?)

Nicolas serait passé par l'Espagne, dit-on. et moi de me demander aurait-il suivi un stage de castagnettes ? puis dans la foulée convaincu le Roi d'abdiquer en le forçant à écouter un chant de Carla ? mais qu'a-t-il fait de ses vacances au soleil ? nom di diou, le citoyen a le droit de savoir !

Il songerait parait-il à rendre visite à Poutine : Va-t-il prendre comme Obélix la nationalité Russe ? ou suggérer à Vladimir de nous envoyer les chars pour venir au secours de l'ami Copé, l'ami des petits déjeuners ? Tout est possible dans ce feuilleton umpiste !

Certains s'accrochent à l'espoir que Nicolas 007 va prendre la présidence du parti, s'évitant du même coup la primaire pour 2017, d'autres voient de nombreux obstacles à son retour :
Pas que la droite soit restée comme un champs de bataille après sa veste électorale en 2012 , non.
Pas que son avocat ne parvienne plus à fermer la porte de son bureau tellement les dossiers portant le nom de NS s'entassent, non.
Pas que la France se retrouve avec son cadeau de départ sur les bras : Une dette publique doublée le temps de son mandat, mais non, l'obstacle principal de son retour est que 60 % des français ne veulent pas de son retour justement ( selon le dernier sondage ifop ).
Si on compte sur ses doigts, il a comme copains :  morano, guéant, hortefeux, guaino, quelques jeunes loups aux dents longues qui rayent le parquet, et puis c'est tout, un homme seul vous dis-je, une tragédie grecque à lui tout seul ! même pecresse ne veut plus être sa copine, elle a Fillon maintenant.
Bon, là il faut imaginer une musique poignante, des violons, et un petit bonhomme sur un char, seul, de dos, il franchit la frontière de la Russie, il a froid, il tremble un peu, un téléphone dans chaque main...et ho,  ton char Bygmalion !