Hollande a révélé sa nouvelle carte des régions et c'est déjà la révolution, notamment en Bretagne, et en particulier pour les bonnets rouges.
En ne proposant pas directement le rattachement de Nantes à la Bretagne, Hollande a-t-il voulu laisser aux bonnets rouges le seul coeur de leurs " revendications" c'est à dire le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne, histoire qu'ils ne s'ennuient pas ?
Compte-t-il envoyer Le Drian en première ligne pour mener des négociations qui aboutiront à la victoire des bonnets rouges, mais qui laissera aussi ce mouvement comme une coquille vide puisque perdant sa seule vraie revendication ?
A-t-il souhaité mettre les socialistes bretons en difficulté sachant que beaucoup sont plus ancrés à la gauche du parti que son propre courant social-libéral ?
Joue-t-il avec eux le coup du bâton et de la carotte pour tenir à bout de bras sa majorité à l'assemblée, coûte que coûte ?
S'est-il trompé en faisant son découpage du puzzle France ?
Je comprends mal sa position d'autant que dans les faits, la carte proposée par Hollande n'est pas figée, ainsi lit-on : "
La réforme prévoit un droit d’option pour les départements, qui pourront
rejoindre, par un vote, l’une ou l’autre des régions de leur choix. Par
exemple, la Mayenne et la Loire-Atlantique pourront, si elles le
souhaitent, demander à intégrer la Bretagne. "
La Loire-Atlantique et la Bretagne souhaitent se retrouver, pourquoi ne pas l'avoir intégré directement dans cette carte, ce qui nous aurait évité les cris d’orfraies à l'ouest pour les semaines à venir ? ainsi qu'au parlement... Quelle perte de temps et donc d'efficacité !
Le plus urgent serait à mon sens de plancher sur les compétences des départements qui sont dans le fameux millefeuille au plus près des citoyens et de leurs besoins :
Supprimer les éventuels doublons, donner des moyens accrus aux conseils généraux pour agir sur la formation professionnelle et l'emploi, repenser les compétences des intercommunalités afin que la cohérence règne enfin dans la gestion des territoires...
Qu'avons nous à la place ? un origami indigeste pour certains, une élection cantonale qui "devrait" avoir lieu à l'automne 2015, une éventuelle suppression des conseils généraux pour 2020, soit 3 ans après la fin de l'actuel mandat... Encore beaucoup de flou, une fois encore.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire