21/07/2010

zero de conduite, tu seras ministre mon fils

Exemplarité, le mot à la mode ces derniers temps, paradoxe des paradoxes, les français n'ont jamais eu autant l'impression que les politiques sont corrompus.

Cette impression de lassitude envers la classe politique est visible, à mon sens, non seulement par le taux d'abstention qui atteint des sommets mais aussi par la présence des bulletins blancs, qui malheureusement ne sont pas pris en compte. Pourtant voter blanc signifie un refus, il veut dire : " je ne me reconnais pas dans ces personnes, ces partis ou ces projets !"

Il est vrai qu'il est aberrant de voir qu'un grand nombre de hauts responsables politiques, de droite ou de gauche, ont eu à faire à la justice pour des abus divers et variés, qu'ils soient soumis à des peines avec sursis, ou écartés temporairement de la vie politique, pour y revenir la fleur au fusil, sourire au lèvres comme si rien ne s'était produit.

Représenter le peuple, répondre à ses aspirations, donner une direction à son avenir, doit-il être laissé entre les mains d'hommes ou de femmes qui ont prouvé leur incapacité à être irréprochable ? Doit-on laisser une seconde chance à des personnes qui ont entre leurs mains le devenir, l'avenir de tout un pays, de millions de personnes, et qui ont même un impact au niveau international ?!
Ces hommes et femmes qui proposent des lois, qui les votent, qui donnent des discours de moralité aux français, et qui ont fauté dans leurs fonctions publiques, devraient être écartés définitivement des fonctions politiques.

La politique ne doit pas être un métier, une carrière, à vie. Que ferait-on d'un chirurgien charcutant ses patients, les rendant infirmes, ou les achevant ? Lui infligerait-on une peine avec sursis, une pause professionnelle , pour lui rendre ensuite ses outils de boucher notoire ?
Lorsque c'est la république que l'on charcute, que l'on dépèce, quand c'est avec l'existence des gens que l'on joue, on doit en payer le prix, ce n'est pas qu'une question de justice, c'est une question de survie.
Avec l'affaire bettencourt, on comprend que nous sommes bien loin d'atteindre ce rêve d'exemplarité, d'autant qu'une parodie de justice se joue devant nos yeux ébahis, parodie d'enquête, parodie de transparence dont nous ne sommes pas dupes.

Lorsque de mauvais élèves constituent une classe, on les met à l'écart, on modifie leurs parcours, pour que le reste de la classe puisse continuer son chemin, il devrait en aller de même pour la classe politique.
Un grand ménage attend les partis politiques français, et nous sommes beaucoup à vouloir fournir les serpillières...

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