21/09/2010

comédie ou tragédie


Ces derniers temps, on se croirait dans une grande production américaine, ce genre de films avec des rebondissements incessants, des personnages hors normes, des dialogues très originaux, des postures comiques, des effets spéciaux... ah oui vraiment on s'amuse comme des petits fous !

Ces jours derniers, on a le droit à l'entrée d'un nouveau personnage, la femme kamikaze qui arpente les rues de paris, pas pour faire du shopping, non plutôt dans l'idée de mettre un peu d'ambiance explosive dans notre film à grand spectacle : Des militaires armés jusqu'aux dents, une alerte rouge maximale, un ministre de l'intérieur avec une mine de papier mâché , l'heure est grave, les français tremblent dans leurs chaumières....

Cet ingrédient de la menace terroriste permet de relancer l'action du film dans une nouvelle direction, je vous explique : On a un film qui commence avec des intrigues politico-financières, une vieille dame qui distribue des enveloppes, des personnages qui usent et abusent de leur influence pour obtenir des privilèges, des journalistes qui déterrent les preuves tant bien que mal, une à une, comme on distille un poison qui selon toute logique devrait être fatal au pouvoir en place mais , mais , c'est sans compter sur le super héros qui fracasse tout sur son passage, car ce super héros a toujours des idées pour se sortir de la panade !

Première idée, le coup médiatique, le discours de la mort qui tue, qui va tout déchirer ! Le spectateur est scotché devant son écran, un petit homme en costume sombre qui sort des énormités, à la décontract', on s'y attend pas du tout vu le début du film...

Et puis, s'en suit des scènes poignantes, des pauvres bougres regroupés sous l'œil circonspect de la police, qui regardent leurs caravanes être broyées par les griffes de pelleteuses, le spectateur s'indigne mais quelle horreur ! ( Bon là il faut imaginer une musique, genre streets of philadelphia pour l'effet dramatique )

Les scènes s'enchainent, les roms reconduits jusqu'à leurs charters, sous les cris d'indignation de la communauté internationale, des chinois en passant par Fidel Castro, de l'ONU par l'Union Européenne, les journaux du monde entier. Puis la scène des cortèges de millions de citoyens qui hurlent leur désaccord face à la politique menée dans leur pays, on se dit " Ben là vraiment je ne vois pas comment le héros va s'en sortir, il est mal là ! " et là paf : Scène clé, le personnage principal qui face à une assemblée éminente suspendue à ses lèvres , justifie sa politique et réitère ses arguments...

Bon là le film tire en longueur, on a envie de se lever et d'aller chercher du pop corn et un coca, ou une bière, oui, on a envie de boire pour oublier qu'on paye pour ce film lamentable !

Après une pause pipi, on reprend le cours du film, et arrive la fameuse femme kamikaze, le cheveux noir de jais, de grands yeux innocents en amande, elle se balade tranquillement dans les rues de la capitale, cette nana c'est une bombe !
Elle cherche le lieu idéal, la tour Eiffel, un musée, une banque, un métro, elle peut aller partout, qui va la suspecter ?
Le héros est hystérique, la menace est réelle, il y a une gonzesse qui va tout péter, il trépigne d'impatience, va-t-elle attendre jusqu'au jeudi 23 septembre pour faire tout sauter ? Pourvu que non, si elle faisait sauter son matos avant, là les gens auraient vraiment la trouille, l'angoisse totale, plus personne n'osera aller déambuler au milieu des boulevards avec des petits drapeaux ou de grandes banderoles...

Du coup, face à ce péril, imminent, national, le héros est là tout en muscle, prêt à sauver son peuple qui l'aime, oublié les affaires pas claires, la politique xénophobe, les reformes injustes...
Le pays face à cette menace retrouve une image, de victime qui lutte contre la barbarie de ceux qui veulent faire couler le sang d'innocents...
Je ne sais pas vous, mais les films où les ficelles sont trop grosses, en général je m'empresse de zapper et de regarder un programme plus intelligent...

3 commentaires:

Nicolas Jégou a dit…

Il est interdit de faire des billets sans titre.

Nicolas Jégou a dit…

Hé, c'est plus modéré, ici ? On va pouvoir raconter des conneries.

isabelle B. a dit…

Rêve pas Nicolas ! je suis là et je veille au grain :-)