Cette affaire repose sur des présomptions, des intuitions, ou l'intime conviction de certains protagonistes, mais de réelles preuves point.
Cette absence de preuves matérielles solides, cette absence de cadavre n'a pourtant pas empêché Jacques Viguier de se retrouver devant les assises, où il a été acquitté en première instance, puis devant la cour d'Appel d'Albi où un jugement sera rendu à son encontre le 20 mars 2010.
L'affaire Viguier, c'est aussi un de ses personnages le plus surprenant et haut en couleurs, l'amant, Olivier Durandet, dernière personne à avoir vu la victime vivante, qui fut le premier accusateur de Jacques Viguier. Celui-ci a été durant cet appel devant la cour d'Albi mis en garde à vue pour subornation de témoins.
En effet, la baby sitter des époux viguier a avoué à la barre avoir menti dans ses témoignages sous la pression d'Olivier Durandet.
Celui-ci s'est rendu au domicile des époux viguier, en catimini, avec la baby sitter, pour mener sa propre enquête.
A la barre, au tribunal d'Albi, l'amant est resté stoïque, campé sur ses positions, arguant du fait que toute son action durant cette affaire avait été motivée par le désir de retrouver le corps de Suzanne Viguier, pour pouvoir pleurer sur sa tombe ...
La presse nous a relatés d'étranges propos tenus lors de certaines écoutes téléphoniques dont celle du 17 mars 2000 ( Suzanne viguier a disparu le 27 février), où il parle avec un partenaire de tarot, décédé depuis. Extrait.
"M. Durandet : «Les flics sont persuadés que c'est lui, et qu'il l'a prémédité.»
L'ami : «Oui, il l'a étranglée ou électrocutée.»
- Étranglée plutôt… Il lui a peut-être donné un coup de couteau. Ou il l'a commencée au couteau et finie… C'est possible qu'elle ait dégueulé."
Les propos tenus sont d'une distance affective étonnante pour un amant éploré devant la SRPJ de Toulouse qui est persuadé que l'amour de sa vie a été assassinée par son mari. Surprenante aussi l'écoute qui le montre dragueur, quelques jours seulement après la disparition de la femme de sa vie...mais après tout l'amant reste un homme...
En effet, Les écoutes téléphonique laissent penser que Durandet aurait trouvé l'agenda téléphonique de Suzanne dans le fameux sac et " croyant appeler un baby-sitter des enfants Viguier est finalement tombé sur des connaissances de Suzy, les Grasser, qu'il ne connaissait lui-même pas, lesquels Grasser ignoraient tout de lui." «Vous avez dans votre agenda le numéro des parents d'une personne dont vous ne savez rien et qui elle-même ne sait pas qui vous êtes?» demande l'avocat aux parties accusatrices.
On ne peut que se questionner sur le fait que l'ADN de l'amant n'ait jamais été prélevé, et donc comparé avec des éléments trouvés sur la supposée scène de crime.On ne peut que s'étonner également que son appartement n'ait été fouillé par les enquêteurs que bien après les faits.
Ces erreurs accumulées ne font pas forcément de Jacques Viguier un innocent, ni d'Olivier Durandet un coupable mais il remet en cause la façon dont l'enquête a été dirigée, dans la seule direction que pointait alors le doigt accusateur de l'amant, celle de Jacques Viguier.
Source : http://www.liberation.fr http://www.lefigaro.fr http://www.ladepeche.fr
et vidéo de l'émission C dans l'air
http://www.libetoulouse.fr
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