06/06/2010

bienvenue en monocratie


On ne devrait pas lire les faits divers, c'est une mauvaise idée, c'est ce que j'ai fait ce matin, du coup je suis écœurée, énervée, révoltée.
Comment se peut-il, dans un pays pourvu comme le notre de toute sorte d'organismes de contrôles, de lois, que des enfants ayant subi déjà les violences de leurs propres parents puissent subir celles de leur famille d'accueil ?
Les journaux sont remplis de ces affaires monstrueuses et je ne peux m'empêcher d'imaginer que je croise peut-être sans le savoir, de petites victimes, silencieuses, devant le portail de l'école... Qui va les entendre ? Qui va les protéger ?

C'est dans ce contexte que l'Élysée est intervenu afin que la majorité UMP au Sénat revienne sur sa décision de maintenir la fonction de Défenseur des enfants, pour l'englober dans celui d'un "Défenseur des droits" alors que les affaires de violences aux enfants se multiplient.
Cette remise en cause de l'indépendance de la défenseure des enfants, dans le but, je suppose, ou du moins je l'espère, de faire des économies !
Est-ce à dire que notre pays va tellement mal, qu'il est prêt à sacrifier la défense des droits des enfants ? Je le crains.

Il semblerait que les prises de position de l'actuelle Défenseure des enfants, Dominique Versini aient motivé ce revirement du Sénat : "Nous avons défendu le droit des enfants qui sont en prison", de ceux qui "font l'objet d'une justice des mineurs de plus en plus restrictive", les "droits des enfants étrangers mis dans des centres de rétention" précise l'intéressée...

On peut en déduire deux choses, que le sénat ne sert strictement à rien, si ce n'est de chambre d'enregistrement, puisqu'il change de décision sous l'influence de l'exécutif,
et que le Droit des enfants en France n'est pas le souci de la majorité qui nous gouverne.

Un pays où il n'y a plus de séparation des pouvoirs, où règne une confusion des pouvoirs, où on bafoue les droits élémentaires des plus fragiles, ça doit porter un nom...

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