18/07/2010

la série de l'été : suspense et croc de boucher


Nous suivons tous le feuilleton de l'été, nettement plus passionnant que l'habituel Angélique, marquise des anges, et comme dans tous les feuilletons, on se demande comment va se terminer cette belle histoire...

Le juge d'instruction va-t-il enfin être nommé comme le réclame certains et certaines ? Le procureur va-t-il perdre la main ou au contraire conserver le dossier qu'il va enterrer avec sa petite pelle et son sceau ?
Que vont devenir les personnages principaux ?
La pauvre vieille dame va-t-elle se rebiffer et mettre une claque à sa fille ingrate ?
La comptable va-t-elle s'exiler en papouasie nouvelle guinée pour y disparaitre mystérieusement ?
Le gestionnaire va-t-il ouvrir sa mallette et nous sortir de nouveaux documents ?
Mais quel suspense !

A moins que la chute de cette histoire soit plus spectaculaire, imaginons : Une pièce très peu éclairée, un homme est assis sur une chaise, on entend un crissement, il est de dos, devant lui, fixés au mur, plusieurs crocs de boucher, la caméra s'approche, l'homme est en train d'en aiguiser un, mais "pour qui est celui-ci " marmonne-t-il. On a bien une idée.

On comprend qu'après l'avoir soutenu publiquement, montrant ainsi sa loyauté envers ses amis, montrant aussi qu'il n'est au courant de rien dans toute cette affaire lamentable, l'homme assis sur sa chaise a choisi une nouvelle stratégie.
Il a décidé d'inverser la vapeur, l'enquête va révéler qu'il a été lui aussi trompé, lui aussi manipulé, qu'il est également une victime irréprochable, mais son amour pour la vérité sera plus forte que cette trahison : il sacrifiera ce vieil ami, sur l'autel du pouvoir. Pas d'autres solutions.

Une fois le sang sacrificiel versé tout le monde retournera à ses niches fiscales, les mieux protégés, abrités derrière leur bouclier fiscal "germanique " retourneront à leurs activités séculaires, tandis que certains battront le pavé en chantant de vieilles ritournelles, en vain.

Ce scenario est une possibilité, fort crédible lorsque l'on remarque le silence assourdissant de la meute qui veille au pied de l'homme qui aiguise son croc de boucher, la nouvelle tombera bientôt comme un couperet : Quel beau film tout de même, on a de la chance cet été !

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