Le reproche le plus lourd et celui qui me navre le plus, De Haas le résume ainsi : " Je ne reproche pas au Parti socialiste de ne pas avoir renversé la table. Je lui reproche de n’avoir même pas essayé de la faire bouger."
Là réside la faute de Hollande envers son électorat, ce n'est pas d'avoir échoué jusque là à changer notre société ou à améliorer en profondeur le sort de ceux qui en ont le plus besoin,
la faute est de ne pas avoir changé de méthode ou de politique économique par rapport au précédent président.
Symptomatique du mal dont souffre le socialisme, la droite se contente de critiquer la "gauche " au pouvoir sur la forme et jamais sur le fond, et comme le pourrait-elle alors que la politique menée n'est rien d'autre que la continuité de leurs propres visions libérales. La droite ne peut tout de même pas aller jusqu'à féliciter notre président, mais on en est plus bien loin, tant il met de bonne volonté à démonter pierre par pierre les acquis sociaux des salariés...
« C’est difficile, mais nous n’avons pas le choix ». Mais s’il n’y a pas d’alternative, à quoi cela sert de faire de la politique ? " voilà une bonne question que pose cette ex-socialiste !
Si pratiquer le socialisme revient à ne rien changer, à n'apporter aucun espoir au peuple, à prendre des positions consensuelles pour rester dans la ligne du gouvernement : autant rester chez soi et se lancer dans le macramé ou la peinture sur soie.
Le changement demande du courage, demande aussi d'y croire assez fort, mais Hollande y-a-t-il cru une seule seconde ?
je ne le pense pas, d'ailleurs dés les primaires j'avais émis des doutes quant à son désir de gauche, mais beaucoup m'avait soutenu que son côté rassembleur même vers le centre était un cadeau du ciel pour remporter l'élection contre Sarko. On le paie bien cher le cadeau, n'est-ce pas ?
Là où le bât blesse c'est que de renoncements en échec électoral, nous les sympathisants ou simples militants, nous nous essoufflons. Comment défendre l'indéfendable, comment donner du sens à ce que nous même nous ne comprenons pas ?
Caroline De haas le dit " Nous avons fait reculer la gauche dans les têtes et dans les faits "
et c'est ce qui fait le plus mal, tout ce chemin parcouru pour... rien si ce n'est des électeurs déboussolés et des mairies qui basculent à droite et à l'extrême-droite.
Réussir à ne rien vouloir changer en ayant toutes les clés du pays, le sénat, l'assemblée, les régions...avouons qu'une telle mauvaise foi est ahurissante, et désespérante...d'où les départs de militants tels que Caroline.
Choisir de changer de premier ministre au lendemain de la déconfiture du premier tour ( alors que ce changement aurait dû se faire bien des mois auparavant ce qui montre le manque d'écoute et d'anticipation de la personne qui nous dirige)
et cerise sur le gâteau choisir le mec le plus à droite du PS alors que le peuple de gauche se plaint d'une politique pas assez à gauche justement, un psychiatre donnerait le choix entre deux diagnostics :
- soit un autisme profond ( sauf que François ne se balance pas d'avant en arrière en se cognant la tête contre les murs de l'Elysée, enfin à ma connaissance )
- soit il se fout royalement de notre gueule à tous ( ce qui je le crains semble être la solution à retenir )
La solution ne serait-elle pas plutôt d'y rester, voire d'y entrer ( pour ceux qui n'y sont pas encore mais qui sont sympathisants depuis longtemps ) et de lutter de l'intérieur pour rendre au parti ses vraies valeurs et son cap ?
Les militants et les sympathisants ont besoin de ces voix qui s'élèvent pour réclamer un nouveau cap, celui que Hollande nous a promis la main sur le cœur au Bourget !
Le changement sommeille dans chacune de ces voix, il ne tient qu'à nous tous de faire de ce qui n'est encore qu'un murmure un véritable cri qui résonnera aux oreilles de notre président, de son communiquant de premier ministre ainsi que de tous les mollassons qui refusent de bouger un petit doigt de peur de déplaire au " parti "...
J'espère toujours...
le changement n'est pas en Hollande, nous devons en faire le deuil, le changement est en chacun de ceux qui auront la volonté de le porter.
Voilà un beau slogan non ? " le changement, c'est nous ! "
4 commentaires:
La deuxième hypothèse me convient: Rester, voire adhérer pour changer les choses de l'intérieur (ton idée me plait)
Bobiyé.
@bembelly je savais que cette idée te plairait :-) j'espère qu'elle donnera envie à beaucoup d'agir pour que les choses aillent dans le bon sens, à gauche bien sûr ;-)
Adhérer, peut-être pas (j'adore ma liberté), mais... Cette période est un tournant (politique) qui eclaicit beaucoup de choses, les masques sont tombés, alors, plus besoin de prendre des gants...
Je ne m'inquiète plus pour 2017 ;)
@bembelly 2017 c'est encore loin, tant de choses peuvent évoluer ...
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