22/10/2010

génération Guy Moquet

La lettre de Guy Moquet jeune communiste de 17 ans fusillé pour actes de résistance, n'est guère plus lue dans les lycées...
C’était pourtant le souhait de Nicolas Sarkozy, peu de temps après son élection. "Ma première décision de président de la République sera de demander au futur ministre de l'Éducation nationale que cette lettre soit lue en début d'année à tous les lycéens de France", avait-t-il déclaré le 16 mai 2007, le jour de son investiture.

La lecture de cette lettre devait avoir pour effet d'apprendre aux jeunes lycéens la notion de courage, de résistance, de lutte contre l'oppression au nom de la justice...Génération Guy Moquet !

Et voilà maintenant que l'on s'étonne que nos lycéens érigent des barricades, chantent des champs guerriers   " au cul, au cul, aucune hésitation ! " alors que ceux-ci ne font que suivre l'exemple de ce jeune résistant. Résister contre une réforme imposée sans négociation, avec courage face à des hommes qui portent des casques, des boucliers, des matraques, dans le seul but de réclamer justice et équité...


"Ah mais oui, mais c'est pas pareil, on est pas en guerre ! " même si le code de la défense est utilisé pour justifier des réquisitions de grévistes et démanteler des piquets de grèves.

"Ah mais oui, mais les lycéens sont trop jeunes et trop immatures pour participer à un piquet de grève ou une manif  ! " par contre ils sont assez vieux pour se prendre des flash-ball dans le visage, des jets de gaz lacrymogènes et des coups de matraques.

"Ah mais oui mais, ils cassent tout..." même s'il est montré que les casseurs ne sont pas de simples lycéens ou étudiants...

On a tous été jeunes, impétueux, idéalistes, excessifs, et nos hormones nous ont parfois tapés sur les nerfs au point de nous enflammer pour des causes dont nous avons aujourd'hui tout oublié et pour lesquelles à l'époque nous aurions tout sacrifié !

C'est à nos dirigeants actuels de faire preuve de réalisme, de diplomatie voire même d'intelligence, en proposant que cette réforme soit rediscutée, redébattue et négociée avec les partenaires sociaux, comme le réclame la grande majorité des français depuis maintenant des mois, dans un soucis d'apaisement, pour ramener la paix sociale dans notre belle démocratie.
Simplement montrer à notre jeunesse que c'est par la communication, l'écoute, l'échange que l'on peut sortir d'une crise, et non pas par un bras de fer entrainant plus de violence et plus d'injustices.

Alors écoutons l'appel de nos anciens qui est d'actualité plus que jamais :

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