14/06/2014

le fossoyeur à bretelles

" La gauche peut mourir " annonce Valls dans son discours devant le Conseil national du parti socialiste :
"nous pourrions basculer [...] dans une ère dans laquelle le risque de voir Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle existe. Une ère dans laquelle un des grands partis républicains et cette fois sans que cela soit une surprise… peut être absent de ce grand rendez-vous électoral. Et si rien n’est fait, ce peut être la droite, ce peut être nous, par conséquent une ère dans laquelle la gauche peut aussi disparaître".

menacer sa majorité pour obtenir son adhésion est-ce la bonne méthode ? est-ce moral ?


Je vois bien Valls en DR House, cynique à souhait, lui qui s'est vautré dans le traitement de choc qu'il aurait du appliquer à la malade non seulement après sa crise municipale mais aussi son AVC européen :
Valls fait un diagnostique médical du patient moribond mais il n'a plus rien à proposer si ce n'est annoncer le pire. On l'imagine bien au chevet de la gauche, lui prenant le pou, il tâte son ventre mou à la recherche d'une tumeur, lui injecte un seringue d'anti-douleurs, convoque sa famille : " elle est au plus mal, y'en a plus pour très longtemps, elle partira sans souffrir, sans même s'en apercevoir, j'y veillerai, faites-moi confiance " 
La famille est sous le choc, elle encaisse, mais comme toujours lorsque l'on aime, on garde espoir.


Vous êtes de gauche, souhaitez vous assister à la scène suivante ?
Valls, en fossoyeur, tout en noir, avec sa belle chemise blanche, son pantalon retenu par des bretelles qu'il faudrait lui remonter...
Il tient une pelle. Hollande est lui aussi au bord du trou, il donne les dimensions du trou qu'il faut creuser, assez profond pour engloutir toute la gauche.
Toute la famille est là, hagarde, sous le choc suivant le cercueil. Elle regarde les deux compères qui creusent, encore, et encore, de bon coeur.

Comment a-t-on pu en arriver là ?

Le manque de courage d'attaquer le mal à la racine ?
Le trop plein d'ambition des uns, prêts à laisser la gangrène droitière gagner chaque membre du corps malade pour conserver leurs réseaux d'influences ?
Le manque d'ambition des autres, qui auraient du couper le membre malade dés l'apparition des premiers symptômes ?

Un certain masochisme règne actuellement parce qu'avoir mal, c'est mieux que de n'avoir rien à ressentir.
La gauche a pris goût aux coups de pelle du gars en costard à bretelles mais va-t-elle continuer d'encaisser, va-t-elle supporter encore longtemps qu'on joue avec elle ? Loin d'être sûr...
Dans tous les cas, la gauche une fois partie, ce sera trop tard.



4 commentaires:

Moi a dit…

C'est juste une scène surréaliste. Ce virus (politique), ce Valls doit être viré du système...

iboux a dit…

je suis d'accord avec toi, utiliser la peur pour convaincre sa majorité de suivre le mouvement je trouve cela inadmissible.

julio a dit…

J’ai des doutes sur l’esprit républicain de Valls, il a plutôt l’esprit et le comportement d’un nationaliste catalan ! Un républicain qui réclame un respect particulier pour sa fonction n’est pas très démocrate. En république un ministre n’est qu’un mandater du peuple et certainement pas sont chef, le chef c’est le citoyen la citoyenne ! Et pour se qui est du respect c’est a lui de respecter la volonté de ses électeurs ! Moi j’ai toujours voulu comprendre les êtres dans leurs environnements, et pour Valls il est très difficile de le classifié, ne pas oublier que les républicains de droite les libéraux et les conservateurs on rallier le franquisme à la fin de la guerre. Aujourd’hui il prêtent être un réformateur ? Oui peut-être mais les socialistes comme moi ont a des doutes ! Quel sont les références d’où ils viennent tous ses socialistes si fragile a leurs propres paroles pourquoi ils trichent et ont abandonné leurs électeurs ? Pour lui il ni a qu’un seul politique, bien il ni a plus rien a discuté et se n’est plus de la démocratie. Vouloir gouverner en faisant appelle à la peur et la pire des méthodes !

kalondour a dit…

Oui, c'est de pire en pire..Jaurès, reviens, ils sont devenus fous !