16/06/2014

Doit-on tout faire pour être heureux ? vaudrait mieux...

" Doit-on tout faire pour être heureux ? " voilà un vaste sujet posé aux bacheliers, traité en version blogueuse.

Le verbe devoir en début de sujet marque la notion d'obligation. Somme-nous obligés de faire tout pour être heureux et si oui par qui, par quoi ? Qui pourrait nous forcer à être heureux ? 

Ceux que nous aimons ? Ils ont parfois cette fâcheuse tendance à n'accepter notre bonheur que dans la mesure où il ne remet pas en cause leurs habitudes. Pourtant on peut supposer que pour les personnes de notre entourage, nous voir heureux devrait-être plus confortable que nous subir malheureux, ils devraient donc nous y obliger afin d'être heureux eux aussi du même coup ( ma logique vous scie, je le sens bien :-)

Nous-mêmes ? Nous devrions nous obliger à mettre tout en oeuvre dans un sursaut de conscience surprenant qui nous mènerait à une conclusion tellement évidente qu'on y prend garde qu'une fois trop tard, nous n'avons qu'une vie. Une seule. Notons qu'en plus d'être votre unique chance, celle-ci est d'une durée inconnue ce qui pimente l'aventure ( enfin pour ceux qui sont joueurs, pour les autres c'est légèrement anxiogène )
L'être humain est ainsi fait qu'il aime à se croire éternel, et prend donc tout son temps dans sa quête du bonheur, jusqu'au jour où on l'entend geindre " merde...trop tard ! " ( il aurait du lire mon blog il eu été prévenu, andouille ! )
Nous devrions pourtant nous obliger à tout tenter ne serait-ce qu'en hommage à tous ceux qui n'ont pas eu le temps de goûter à ce bonheur qui nous le verrons plus loin varie d'un individu à un autre.

Le mot Tout...l'absolu, no limits... C'est à cet instant que le poids social, celui de l'éducation ou de la moralité vient mettre son grain de sel dans ce sujet. Jusqu'où doit-on aller pour réussir à être heureux. Notre propre bonheur est borné par les limites que nous nous imposons nous mêmes, faisant de nous les artisans de notre propre malheur. 
Doit-on faire tout ce que nous pouvons pour atteindre cet état de paix intérieure nous faisant ressentir de façon intense le " je suis heureux ! " 
la réponse devrait être oui, tout tenter au risque d'échouer, sera toujours mieux que des regrets et une terrible frustration de ne pas avoir saisi sa chance d'être heureux, même une heure, même de façon parcellaire. ( les seules limites à ne pas franchir sont bien sûr celles imposées par la loi, le lecteur aura compris que le crime et le délit n'entrent pas dans les hypothèses, en même temps cela semble tellement évident ! )
En refusant de franchir par peur ou par paresse, les obstacles qui mènent à cet état ne commettons nous pas un crime, envers nous-mêmes ? Une trahison envers l'humain que nous sommes au fond de nous ? 

Mais qu'est-ce qu'être heureux me direz-vous? Une notion subjective, une variable qui évolue au fil du temps. La sensation d'être si ce n'est accompli, au moins complet. 
Se prétendre heureux ne peut se résumer à un banal " je ne suis pas malheureux " être heureux se ressent jusque dans le plus sombre recoin de son âme là où personne ne va jamais fouiller, il pourrait tenir dans ces constats : Je pourrai partir demain sans regrets,  je crée,  j'aime, je ne vis pas seulement, j'existe. 
mais pour conclure, Être heureux peut-être que cela ne s'explique pas, cela s'éprouve, cela se répand au delà de soi, cela se partage avec tous ceux prêts à recevoir leur traitement comme une furieuse envie de vivre tout simplement, quitte à dépasser les limites.

 

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Réponse: Oui! Enfin, pas complètement...

iboux a dit…

@bembelly oui bien sûr les limites légales, je suis partie de l'idée que mes lecteurs sont sains d'esprits et auront compris que la commission d'un crime ou délit est une limite à ne pas franchir :-)

kalondour a dit…

Si j'étais correcteur, nul doute que la note serait un peu plus élevée que la moyenne !
Mais tu abordes un concept qui peut aussi faire l'objet d'un sujet au bac : "l'homme est t'il naturellement bon ?" J.J. ROUSSEAU a déjà essayé de répondre à cette question...Et quand tu mets des limites "légales" à ton argumentation, c'est toute la question de la loi qui est posée, par rapport à la capacité de l'homme à se situer en tant qu'individu, et aussi par rapport à l'autre...La liberté intrinsèque qui caractérise chaque être humain, doit elle être soumise à la loi pour la préservation de la société ? Encore un sujet qui pourrait être soumis à nos futurs bacheliers...
Merci pour ton billet...Ça m'a ramené longtemps en arrière, l'année où j'ai passé mon bac...