Selon ses têtes de liste, les médias la maltraiteraient, on ne la laisserait pas s'exprimer, on l'empêcherait d'avoir ses signatures jusqu'à la dernière minute, on l'attaquerait sans répit, on lui ferait des procès digne d'une dictature, à la Staline.
La victimisation a toujours bien fonctionné pour un parti qui jongle avec les peurs et la paranoïa de ses partisans, cette stratégie flirte avec celle de la théorie du complot, l'électeur se dit que la vérité est ailleurs, dans la bouche de celui qui les harangue contre vents et marées, celle qu'on veut faire taire...
Qui aurait pu imaginer une seule seconde qu'un grand parti républicain aurait été tenté, ou contraint par son envie irrépressible de l'emporter, d'utiliser cette stratégie de la victimisation ?
Le temps de parole n'est-il pas décompté à part égale pour chaque candidat ?
Les médias n'ont-ils pas posé de question gênantes à son adversaire de gauche avec une certaine pugnacité ?
les médias n'ont-ils pas cherché ( certes en vain ) de retracer les succès du bilan du candidat sortant ?
Le candidat victime ne sort-il pas d'un mandat de cinq années où il aurait pu redresser la france, au lieu de doubler sa dette, de laisser augmenter le chômage, sans proposer par exemple dès 2008 des formations qualifiantes aux sans emplois...
La droite est une victime, peuchère, on se moque de son candidat, depuis des années, de sa montre bling-bling, de ses restaurants, de ses amis sur lesquels la justice s'acharne injustement, on se moque de sa taille, de ses tics...
Le candidat de la droite est victime des sondages également qui le donne perdant, comme on prévoyait un faible score de l'extrême droite au premier tour...Comme il a été victime tout son mandat d'une côte d'impopularité chronique.
Inspirer de la pitié, susciter l'empathie envers un candidat qui fustige les riches ( de gauche ), les planqués ( les fonctionnaires ), et tous ceux qui s'acharnent sur lui alors que son seul désir, sa seule mission sur cette terre, est de défendre le " vrai " travail, le petit peuple qui souffre, afin de le protéger de la crise ( dont il a dit le 10 avril dernier qu'elle était derrière eux pour ne pas les inquiéter sans doute )
Le candidat sarkozy a tenté dans ses derniers meetings de masquer ses échecs et ses erreurs sous un tas de bandelettes mal ficelées, se transformant en une sorte de momie dont on ne voit plus le visage, à qui on a retiré toute consistance.
La droite tente de protéger son candidat-momie mais certains sont conscients que les électeurs français sont devenus sarko-phages, et qu'ils attendent avec impatience de se mettre à table le 6 mai.
Mais, mais, n'oublions pas le possible retour de la momie, et restons mobilisés jusqu'à la toute fin de cette cérémonie républicaine que sont les élections...
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