Si cabu et sa bande de joyeux lurons étaient encore de ce monde, ils s'empareraient de leur crayon et tenterait quelque chose pour aider ce blogueur saoudien, dont le seul crime est d'avoir usé d'une liberté qui devrait être universelle, la liberté d'expression.... Sa punition 10 ans de prison, et 1000 coups de fouets que ces tortionnaires ont la délicatesse de lui administrer à petites doses... il lui reste à subir 19 séances de 50 coups de fouet, une séance par semaine... peut-on survivre à cela ?
Cabu et sa bande ne sont plus là. Nous y sommes. Nous n'avons pas de crayons, mais nos blogs.
Nous blogueurs de France de toutes catégories, Politique, littérature, cuisine, mode, mamans et j'en passe, nous touchons tous ensemble des centaines de milliers, voire des millions de lecteurs, nous sommes malgré nos différences, nos vues divergentes, une force d'expression. Une force qui peut être comme une vague, qui peut toucher toute la France, toute la francophonie et qui sait même au delà...
Raïf Badawi est un blogueur de l'autre bout du monde, et écrire pour lui est un acte de courage, et non un passe-temps aimable comme ça l'est pour beaucoup d'entre nous.
Des Raïf, il y en a plein le monde, pourquoi se mobiliser pour lui et pas un autre, que répondre si ce n'est, et pourquoi pas commencer par lui ?
Il ne s'agit pas de sauver le monde aujourd'hui, mais de venir en aide à un homme, un seul.
En signant la pétition ICI pour Raïf Badawi et en exigeant de notre gouvernement au nom de nos valeurs républicaines et universelles, au nom de ce #JesuisCharlie brandi dans les rues de notre pays d'intervenir activement, et fermement pour que Raïf soit libéré.
J'en appelle aux blogueurs de passage ici qui transmettront s'ils le souhaitent ce petit message à notre président ( ainsi que l'adresse de la pétition ci-dessus)
" Monsieur le président,
moi blogueur français, je demande la libération du blogueur saoudien Raïf Badawi. Il a été condamné dans son pays pour avoir usé de sa liberté d'expression (violation de l'article 19 de la déclaration des droits de l'homme), et subit le fouet, peine inhumaine et dégradante (violation de l'article 5 de la dite déclaration.)
L'Arabie saoudite n'a pas signé la déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, mais tout être humain peut se prévaloir des droits et libertés qui y sont proclamés comme le souligne son article 2 : Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale (...)
Au nom des principes de la déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 et au nom de nos valeurs républicaines dont vous avez souligné l'importance et la portée lors de la marche du 11 janvier 2015, je vous demande d'agir sans relâche pour faire respecter ces principes. "
Un rappel juridique, la déclaration des droits de l'homme de l'ONU (1948)
extrait :
article 2 : " 1.Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale (...)
Article 5
Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Article 19
Tout individu a droit à la liberté d'opinion et
d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses
opinions(...)