N'étant que très peu sage, ou raisonnée, je me suis levée ce matin avec une idée, répondre à une vieille question " un bon président doit-il être populaire " ( a contrario, un président impopulaire est-il un mauvais...) cette question m'est venue suite à la lecture d'un article du monde traitant de la côte de popularité de François Hollande, d'une part, et d'un autre article narrant la réaction énervée d'un député PS à l'encontre de notre président actuel...
Ainsi me mis-je à la recherche d'une âme éclairée avec qui je partagerais quelques vues communes, au hasard de mes archives, je suis retombée sur un billet du Coucou qui nous parle de là-haut, le paradis des blogueurs, et voilà sa réponse qui s'appliquait à la présidence de l'époque de bien triste mémoire :
"
Quand un chef d'état recueille à son élection la confiance d'une
majorité de ses concitoyens, mais devient massivement impopulaire à
l'épreuve de la politique qu'il incarne, c'est incontestablement le
signe d'une mauvaise présidence.
Son impopularité naît du sentiment de
trahison éprouvé par le peuple.
Un président ne peut gouverner contre le
Peuple, souverain théorique de la République, sans perdre du même coup
toute légitimité. Que son action soit rejetée parce qu'il n'a pas su en
expliquer le bien fondé, ou parce qu'elle nuit au bien-être du plus
grand nombre, elle marque une rupture du contrat de confiance passé avec
le pays entier : non seulement ses électeurs directs, mais également
tous ceux de ses adversaires qui, acceptant le verdict des urnes, lui
ont permis d'accéder au pouvoir paisiblement. "
le président va donc tenter d'expliquer le bien-fondé de son action jeudi, espérons que sa cravate sera nouée correctement, et qu'il nous épargnera son humour compulsif car le français ne semble pas d'humeur à plaisanter ces derniers temps...
Il nous expliquera peut-être cette sensation désagréable que de nombreuses décisions sont déjà prises au niveau européen. Cette même Europe qui veut soumettre les peuples en installant une austérité massive qui tue la croissance partout autour de nous ( et chez nous ), produit un effet dangereux, la montée du populisme, la montée des nationalismes.
Voilà sans doute, la cause de l'impopularité du président actuel, cette angoisse sourde de voir nos destins nous échapper, et nous précipiter malgré nous, dans quelque chose de sombre, de froid, d'inhumain.
Il est fini le temps où nous pouvions nous retrancher derrière le bilan désastreux de sarkozy et sa politique libérale, nous pensions, il y a 10 mois, nous diriger vers un autre chemin des possibles, une fois retiré cette illusion, que reste-il ? D'autres illusions que nous avalerons jeudi soir, parce que nous se savons rien faire d'autre que d'espérer...
Donc François , malgré toute ta normalité de président que je veux bien te concéder, tu es de toute évidence, un président non seulement impopulaire, mais aussi franchement mauvais. Si le peuple qui t'as élu est considéré comme assez intelligent pour l'avoir fait ( selon tes soutiens ) il doit l'être aussi pour juger que le chemin que arpentes n'est ni le bon, ni celui qu'il souhaite...
C'est en effet terrible d'en arriver à cette constatation, mais c'est la réalité...Et à force de faire l'autruche plutôt que de se poser les vraies questions, ce ne sont pas des lendemains qui chantent qui nous attendent, mais des lendemains fortement teintés de peste brune...C'est collectivement que nous en serons responsables...
RépondreSupprimerMerci pour le billet du "coucou", que je n'ai malheureusement pas connu, car il a disparu au moment où je commençais ma petite activité de blogueur...Quelle lucidité !
Ouch!
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