Algues vertes, porcs, nitrates, un débat qui alimente la Bretagne : Le conseil général des côtes d'Armor a décidé de ne plus financer le ramassage des algues vertes mais également le transport et le traitement de celles-ci, et renvoie l'État face à ses responsabilités.
Le département ne s'arrête pas là, il engage une action contre l’Etat pour demander une indemnisation en contrepartie du préjudice d’image et d’impact sur le tourisme.
Il est clair que le touriste français, après avoir vu les images désastreuses de ces marées vertes défigurant le littoral costarmoricain, n'aura probablement pas envie de poser sa serviette de bain sur nos plages, pourtant magnifiques.
Le département en question est agricole, et beaucoup d'emplois existent dans le secteur agro-alimentaire, rétorquent certains, mais doit-on pour autant renoncer à vivre dans un cadre préservé, boire une eau saine, se promener sur des plages sans risquer d'être empoisonnés par les émanations de ces algues ?
Alors que le département a pris la décision de ruer dans les brancards, les bretons se mobilisent contre l'amendement Le fur, qui à terme permettrait l'agrandissement ou l'installation des élevages de porcs et de volailles sans autorisations, sans étude d'impact environnemental !
Imaginez 2000 porcs entassés les uns sur les autres ce que cela peut donner comme quantité de lisier !
56 % de la production porcine française pour 2006 est basée en Bretagne ! Nous sommes donc la boucherie charcuterie de la France et bientôt celle de l'Europe, oui, mais à quel prix ?
Combien de millions l'État compte-t-il dépenser pour traiter les conséquences de cette agriculture intensive, concentrée en un même point, quelles garanties donne-t-il à ses habitants qui vivent sur ce territoire d'un point de vue sanitaire ?
On nous parle d'harmoniser notre législation en la matière avec celle des autres pays européens pour que nous restions compétitifs, MAIS, les élevages de porcs anglais, allemands, hollandais ou que sais-je encore, sont-ils concentrés sur 5 % de leur territoire ?
Je dirai donc à Mr Le fur d'aller installer ailleurs que sur nos terres ses petits cochons et autres bestioles ( fort sympathiques au demeurant ), pourquoi pas en Grèce ?
Nous attendons donc un changement radical de l’économie agricole bretonne... L'espoir fait vivre dit-on, mais je peux vous dire qu'en Bretagne on vit d'amour, mais pas d'eau fraiche !
Les départements en ont marre de payer les notes de l'Etat.
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