21/01/2016

la liberté, notre nouvelle urgence ?

L'état d'urgence prolongé doit-on s'en féliciter ? 

Doit-on même en être rassuré ?
Rappelons tout d'abord en quelques mots le concept d'état d'urgence, il " renforce les pouvoirs de la police. Il permet les assignations à résidence, les perquisitions administratives de jour comme de nuit ou l'interdiction de rassemblements."

Toutes restrictions aux libertés fondamentales des citoyens est déjà inquiétante, mais quand l'exceptionnel devient l'ordinaire, quand dépasser certains garde fous légaux pour pallier à une urgence devient une réponse banale, là...l'inquiétude devient réelle.

Beaucoup s'inquiètent, et non des moindres, de cette prolongation dans le temps de l'état d'urgence dans notre pays :
  •  la Ligue des droits de l'Homme a  saisi le Conseil d'État pour tenter de mettre fin à l'état d'urgence au motif qu'il n'était plus justifié et portait "une atteinte grave et manifeste aux libertés publiques"recours qui sera soumis à examen dès le 26 janvier.
  • Le commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, a lui aussi dénoncé des "dérives" de l'état d'urgence en France, y voyant un "risque" pour la démocratie.
La menace terroriste, nous en entendons parler depuis bien longtemps, la France a été la cible de bien des attaques, très meurtrières elles aussi, qui nous ont valu des plans vigipirate dés les années 90 ( de mémoire)... avons-nous eu droit pour autant à un état d'urgence permanent depuis des décennies, non, et heureusement.

Cet état d'urgence est-il réellement appliqué de façon égale à tous et permet-il de sauvegarder la paix sociale ?

J'ai suivi dans mon département des Côtes d’Armor, les exploits agricoles sur la route nationale 12 : feu, destruction de biens publics, invasion de tracteurs et paralysie du trafic ( non je ne discuterai pas de la crise agricole là n'est pas mon propos) 
De même, j'ai noté les manifestations racistes en Corse, avec destruction de lieux de culte, appel aux meurtres.
Dans ces deux cas, nous observons que certes les manifestants ne portaient pas de kalash, mais que la "paix" publique a été malmenée sans qu'il n'y ait de réponse forte et immédiate...
A contrario, prenons l'exemple des manifestations NNDL qui ont eu droit à un traitement de faveur en terme de rapidité d'intervention des forces de police.
Ne parlons pas des dérapages de l'état d'urgence qui frappent certains des citoyens dans une indifférence quasi totale.

Vivre devient urgent...
La menace terroriste a déstabilisé notre pays, les esprits de nombreux français, et la retenue de bon nombre de politiques. Le risque ne disparaitra pas, devons-nous arrêter de vivre en démocratie pour autant, ce n'est pas mon avis. 
Le risque zero n'existe pas, la vie en elle même constitue un risque, du jour où l'humain pousse son premier vagissement jusqu'à son dernier râle, son existence est jalonnée de risques. 
Mais sans doute que le plus grand pour nous tous est de renoncer à vivre normalement comme des français, des français qui picolent, sortent, baisent, portent des kippas, des voiles, des croix, des casquettes à l'envers... Ne laissons pas ces hommes vêtus de noirs, ces porteurs de morts, nous imposer leur mode vie, leur vision du monde, voilà ce qui me semble urgent aujourd'hui, recommencer à vivre en toute liberté...

1 commentaire:

  1. pour ma part dans ma vie , je n'ai vu aucune différence entre avant et après l'état d'urgence
    je ne suis qu'un citoyen ordinaire et on est pas encore venu perquisitionner la nuit chez moi , comme pour beaucoup de gens qui couinent sans savoir pourquoi

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