Ah la loyauté, quel beau mot, lisons sa définition : " Fidélité manifestée par la conduite aux engagements pris, au respect des règles de l'honneur et de la probité... La loyauté d'une action, d'un combat; la loyauté de son amitié, de son amour, de sa bravoure, de ses intentions, de ses sentiments." Avec le mandat Hollande, la fidélité comme la loyauté est à sens unique ( par derrière), douloureux n'est-ce pas ?
Dans le même temps, je lis dans le monde " Commission européenne : les sociaux-démocrates soutiennent Juncker
Les dirigeants sociaux-démocrates européens, réunis samedi 21 juin à Paris, ont exprimé leur soutien à la candidature de Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission."
« Nous respectons l'esprit qui a présidé aux élections européennes, c'est-à-dire que le parti qui arrive en tête puisse proposer le candidat qui a été présenté, en l'occurrence aujourd'hui M. Juncker », a expliqué François Hollande, à l'issue de ce mini-sommet de la gauche européenne en présence de neuf responsables politique.Le respect, joli mot aussi : " (du latin respicere signifiant « regarder en arrière ») évoque l'aptitude à considérer ce qui a été énoncé et admis dans le passé, et d'en tirer les conséquences dans le présent. Il peut ainsi être question du respect d'une promesse, du respect d'un contrat ou du respect des règles d'un jeu." Ce qui était admis dans le passé c'est que nous avions voté pour un président de gauche, mais ça c'était avant...
Donc je résume pour être un socialiste bon teint, il est recommandé aux militants et sympathisants, voire élus socialistes de :
- De respecter le vote de la droite aux élections européennes en soutenant Junker, le gars désigné comme le responsable de nos futurs maux lors de la campagne européenne ( notons que même sans le soutien de ceux qui ont d'ors et déjà baissé le pantalon, le gars sera élu... mais là au moins le socialiste de gouvernement passe certes pour un pleutre sans panache, mais tente de négocier une place pour l'ex-premier ministre au conseil européen, ouf, un "socialiste" sera sauvé dans la bataille)
- Faire preuve de loyauté envers ce gouvernement même s'il prend des mesures allant à l'encontre des engagements pris pendant la campagne.
Voici un exemple du monde socialiste à l'envers dans lequel nous vivons actuellement :
Normalement, un socialiste élu qui ne respecte pas les règles du jeu posées par le parti, est viré, suspendu, sanctionné, bref on lui tire les oreilles afin d'éventuellement le ramener au sein du troupeau une fois la leçon retenue.
Mais pas un président. Il peut soutenir un type comme Junker, prendre des mesures dans la continuité de son prédécesseur, souhaiter la nomination d'un Toubon comme défenseur des droits, se déclarer Soc-dem, voir même Soc-lib' : nous militants socialistes devons lui rester fidèles, même s'ils bafouent nos idées, nos idéaux et l'essence même du parti, nous devons le respecter, et devenir de parfaits petits soldats, muets, obéissants, des armées de monsieur Loyal régurgitant des argumentations mâchonnées à la hâte par les communicants de l’Élysée.
Vous avez fait campagne jusqu'au 25 mai pour convaincre famille, voisins, amis, de voter contre Junker, contre une Europe libérale, et bien aujourd'hui, repartez dans les rues, annoncez tel un monsieur Loyal, au milieu de sa piste de cirque, qu'il faut soutenir Junker, qu'il est notre salut à tous.
Comment les militants peuvent-ils justifier cela auprès des citoyens de gauche sans passer pour des guignols ?
Alors je demande, Hollande peut-il encore faire partie du parti socialiste alors qu'il n'est plus socialiste ?
Ne devrait-il pas former son propre parti " le Soc-Dem de France, le SDF " ?
Mais arrêtons avec ces sujets qui fâchent, parlons de la victoire de Montebourg et des 20 % de l'Etat dans Alsthom ( peut-être dans 20 mois, si Junker le laisse faire...)
Parlons de Sarko et de sa campagne 2012 de luxe, de copé et de Bygmalion,
bref, au lieu de mettre sur le tapis les bévues de Hollande, mettons la poussière batave sous le tapis de nos blogs...
Où comment un parti au pouvoir se suicide par rapport aux militants de base qui y croient encore, qui se décarcassent sur le terrain, ont encore des convictions...Mais quand on en arrive là, ce parti n'a plus aucune légitimité démocratique...
RépondreSupprimerEt la démocratie n'a plus aucun sens quand on demande aux députés (donc élus par le peuple) de voter sans état d'âme pour ce que fait le gouvernement (ou le président?) Je rejoins tout à fait Christiane Taubira qui a dit qu'il valait mieux, dans ces conditions, supprimer le Parlement...et je soutiens aussi les députés "frondeurs"...même si je trouve ahurissant le qualificatif de "frondeurs" pour des députés qui ne font que le boulot pour lequel ils ont été élus, c'est à dire qu'ils ne font que respecter le mandat qui leur a été confié sur la base des idées qu'ils ont défendues pendant leur campagne électorale...
Quand au mot de loyauté, à chaque fois que je l'entends où que je le lis, je ne peux que penser à mon Ministre du Budget qui était notre supérieur hiérarchique suprême, quand j'étais jeune contrôleur des impôts... C'était un fonctionnaire zélé et tout à fait loyal, tout au long de sa carrière administrative...Il a été condamné pour crimes contre l'humanité...Ils'appelait Maurice PAPON...