Avons-nous encore, nous européens, occidentaux, habitants de pays " démocratiques" cette capacité de hurler ? de s'indigner ? de se révolter ?
Cet homme qui n'a pas trouvé d'autres solutions pour sortir de la scène de ce grotesque spectacle qu'on nomme exitence, que de s'immoler sur "l'autel" de pôle emploi, lieu d'espoir parfois, de souffrances aussi, réceptacle de tant de désillusions souvent...
Cet homme n'est qu'un parmi tant d'autres, il suffit de lire la rubrique des faits-divers pour s'en rendre compte.
Tant de misère, avons-nous la force de réagir encore ? Ou bien nous sommes-nous habitués, à ces hommes et ces femmes, entassés sur des cartons le long des trottoirs de nos villes, avec parfois un chien au bout d'une laisse, parce qu’un chien lui au moins vous est fidèle quoiqu'il arrive, il ne vous tournera pas le dos...
Nous sommes nombreux à tourner le dos à cette réalité, parce qu'elle est tellement douloureuse : voir d'autres humains, des presque-nous, qui subissent une telle violence de la part de cette société que nous nourrissons jour après jour. Nous détournons nos regards, peut-être parce que nous avons honte de ne pouvoir rien leur offrir de meilleur qu'un lit de camp dans un gymnase, rien de plus qu'un repas au resto du coeur, rien de plus qu'une piécette en passant comme des ombres devant eux.
Nous votons pour nous donner l'illusion que nous avons essayé de changer cette société qui les laisse sur le bas côté. Nous votons la belle affaire ! Voilà notre écot, notre réponse démocratique, notre façon de hurler, à nous peuple endormi la bouche pleine de liberté, d'égalité, et le coeur empli de fraternité.
Ils sont jeunes, ils sont vieux, éclopés, ou étrangers, ils sont là depuis si longtemps, ces oubliés : Ne pourrions_nous pas les oublier ? Faire comme si ? Comme si la vie était belle partout, pour tous... Nous pourrions, sauf qu'ils sont à présent bien trop nombreux, des millions à crever la faim, oui des millions, pas seulement sur le parvis des églises, ou devant les bouches de métros, ils sont derrière des pauvres sourires de mecs au chômage depuis trop longtemps, derrière ceux de retraités qui n'ont pas leurs fichus trimestres, derrière ceux de travailleurs précaires, des trop petits salaires, et de tous les endettés de la vie qui n'ont pas assez cotisé à la caisse bonheur.
Combien va-t-il falloir de tragédies, de souffrances muettes, pour que nos dirigeants mènent la seule guerre digne de ce nom, celle contre la misère ? et combien, pour que nous les pressions d'agir ?!
Étant donné que le budget européen d'aide aux plus démunis s'effondre, que les réquisitions de logements vacants semblent comme l’Arlésienne, et que globalement nous n'entendions que les mots d'austérité et d'économies à tous les étages, il est pour moi, clair, que personne dans ce pays ne semble décidé à mener cette guerre à la misère.
Pour l'instant.
Je partage entièrement...mais avec la rage au cœur de voir que nos écrits de révolte se noient dans l'indifférence, l'égoïsme ,la lâcheté et la paresse intellectuelle de nos concitoyens...
RépondreSupprimerje partage entièrement ton avis
RépondreSupprimerle peuple a du pain et des jeux, et est indolent , amorphe, bercé par la téléréalité, les jeux de grattage et autres
personne ne voit, personne n'entend
et ceux qui doivent aider sont guindés dans leurs fonctions
aucune humanité ne se dégage vers ceux qui on peu ou pas