06/11/2010
une manifestation sous le signe de la solidarité
Comme certains, ce matin nous partîmes un bon millier à la manifestation organisée par l'intersyndicale, à Guingamp, un millier de têtus à déambuler sous une pluie battante contre la reforme des retraites.
Le cortège a fait des haltes devant le pôle emploi en signe de soutien pour les personnels qui eux mêmes seront en grève le 9 novembre pour dénoncer leurs conditions de travail et les 1800 postes qui vont être supprimés en 2011.
Puis direction la gare, arrêt symbolique en soutien à un cheminot " Jérôme " père de deux enfants, condamné sans preuves matérielles par la cour d'Appel de Rennes à 2 mois de prison ferme, mais remis en liberté pour l'instant grâce à la mobilisation de ses camarades syndicalistes.
A noter un incident en marge du cortège officiel organisé par les syndicats : Quelques excités sont descendus sur les rails malgré les appels au calme des syndicats, accumulant cailloux sur les rails et déposant un chariot en acier en travers de la voie, en signe d'action...mouais, la seule répercussion de cette action fut l'agacement de nombreux manifestants dont le but est de s'opposer à la politique actuelle dans la dignité, et le respect des lois.
N'en déplaise à certains ce type de comportements puérils et parfois dangereux n'ont d'autres effets que de decrédibiliser le mouvement et de réduire à néant les efforts de salariés qui se sont sacrifiés financièrement depuis le début de ce conflit social.
Finalement la manifestation a repris le chemin, bloquant un temps l'accès à un supermarché local, en soutien au personnel n'ayant plus les moyens de descendre dans la rue, et s'est dissous dans le calme à son point départ, à 13 heures.
L'intersyndicale a annoncé d'autres actions qui continueront dans le temps, sous d'autres formes, mais n'en doutons pas, la mobilisation est toujours là.
isabelle B.
Pas d'accord avec toi. Je fais parti des excités qui en ont ra le bol des promenades en ville sans action concrètes et un peu plus radicales ...
RépondreSupprimerA quoi ça sert de manifester si on ne bloque rien ...? ça sert strictement à rien.
Au bout de la 8ème journée de grève, toujours autant de mépris de la part du gouvernement et nous on cris " Sarko si tu savais ta réforme ou on sl'a met !" mais lui ça lui fait une belle jambe ...
On est loin de la mobilisation contre le C.P.E ......
A bientôt en manif !
Gwendal
la fougue fait partie d'une des qualités de la jeunesse, que je n'ai certes plus ( ni la fougue, ni la jeunesse )...
RépondreSupprimerNéanmoins cette manifestation se faisait sur l'appel de l'Intersyndicale avec un plan de route prévu à l'avance et rendu public avant le départ du cortège, une espèce de consensus entre tous les gens présents, et la participation étant plus faible, on peut penser que les personnes qui ont fait malgré tout l'effort de venir, pour la 8ème fois ! n'ont pas apprécié être mêlés à une action " plus radicale " par un extrêmement petit groupe de personnes. En tant qu'élu, tu dois à mon sens respecter ce consensus afin de tenter de rassembler les citoyens.
Je ne te juge pas, je comprends ton dépit, mais bloquer les rails n'a servi à rien...enfin ce que j'en dis, je suis qu'une vieille blogueuse, tout le monde se fout de mes moments de grogne ;-)
En tant que militant syndical depuis de très nombreuses années, je fais aussi partie des vieux cons qui ont "toussé" lors du passage à la gare.
RépondreSupprimerEn effet, comme le dit Isabelle, cette manif était gérée par l'intersyndicale qui se fixe comme but à chaque fois de rassembler le plus de monde possible dans l'unité.
C'est le gage du succès et c'est ce qui a fait que les manifs de Guingamp ont été "historiques"
Samedi, des personnes ont quitté la manif à la gare en voyant la tournure qu'elle prenait. Je ne pense pas que l'on reverra ces personnes qui avaient l'effort de participer sous la pluie.
Je ne suis pas de ceux qui pensent qu'une minorité peut imposer sa manière de voir à une majorité, ce n'est pas ma conception de la démocratie. C'est ce que fait le gouvernement actuel !
Sans doute qu'il faut radicaliser le mouvement, et je suis le premier à le penser, mais encore faut-il que cette radicalisation entraîne l'adhésion d'une majorité des salariés, ce qui ne semble pas être le cas actuellement. On ne peut que le regretter, mais c'est l'état de notre société actuelle...
C'est mon opinion et je la partage!
oui, Bernard, on es d'accord ! Chacun doit être libre de ses choix, et je comprends que certains aient quitté le cortège, puisqu'ils n'avaient pas fait le choix d'être dans la " radicalisation " et n'ont pas souhaité y être associés.
RépondreSupprimerles élections cantonales du 20 et 27 mars où les citoyens choisiront les personnes qui elles-mêmes voteront pour élire les sénateurs, voilà l'action radicale qu'il faut garder comme objectif ! les sénateurs qui ont dit oui à cette réforme nous pourrons leur renvoyer l'ascenseur en mars 2011 !!
Certes, il y a des échéances politiques, mais le combat syndical n'est jamais terminé. C'est même le seul, à mon humble avis, qui vaille le coup d'être mené, car c'est un combat permanent! Et le 23 novembre on va remettre ça, car l'intersyndicale nationale, n'en déplaise à tous les oiseaux de mauvais augure, maintient le cap de l'unité, ce qui dénote d'une maturité et d'une lucidité qui m'enthousiasme encore, et pourtant j'ai des heures de vol (j'ai fêté mes 20 ans en mai 1968)
RépondreSupprimerEt vendredi soir à Guingamp, il risque de se passer encore quelque chose...A suivre...