13/09/2010
La promesse de la chenille n'engage pas le papillon.
Entendre Ségolène affirmer que la gauche rétablira la retraite à 60 ans en 2012 m'a fait bondir de mon canapé !
A mon sens, tenir de tels propos, c'est dire aux français qu'il n'est pas nécessaire de continuer à manifester et à lutter contre cette réforme puisqu'il sera possible de réformer la réforme, en 2012... Donc c'est éteindre ce mouvement de protestation, ce qui aurait pour conséquence de donner aux électeurs de droite la fausse impression que les français sont globalement satisfaits de cette réforme, et qu'ils l'acceptent.
Et élément qui me perturbe encore plus, cette affirmation sous entend que la gauche va forcément gagner en 2012, n'est-ce point présomptueux ? Je ne veux pas être pessimiste mais je déteste qu'on vende la peau de l'ours...Dire aux électeurs, ça y est c'est dans la poche deux ans avant l'élection est un pari risqué, surtout dans un pays où les gens se déplacent de moins en moins devant les urnes.
La droite nous répète que notre président a été élu par 53 % des français, qu'ils l'ont voulu, qu'ils l'ont, une sorte de chemin de croix en quelque sorte...
mouais, c'est surtout 53 % des votants qu'ils l'ont voulu, pas ceux qui ont voté à gauche, pas ceux qui ont voté blanc et pas ceux qui ont eu la flemme d'aller jusqu'au bureau de vote parce qu'il faisait beau ce jour là !!!!!
Alors mon petit conseil du jour, ce serait que la gauche arrête de délirer, qu'elle se batte ici et maintenant, à l'assemblée,dans les manifs et qu'elle ne commence pas à abreuver les futurs électeurs de promesses 2 ans avant l'élection : Les français ont été saoulés de promesses, qui ont conduit à la situation que nous connaissons, et ils ont parfaitement conscience de s'être fait pigeonnés puisque les promesses du travailler plus pour gagner plus, se résument à travailler plus et plus longtemps !
Les électeurs potentiels de la gauche ne veulent plus de promesses, ils exigent des actes aujourd'hui, or le premier acte fondateur d'une opposition digne de ce nom n'est pas de promettre mais de s'opposer.
Que Ségolène médite cette pensée d'André Gide : " La promesse de la chenille n'engage pas le papillon"
isabelle B.
Non mais ça devient n'importe quoi tes illustrations musicales, tu vise le statut de "Maritie et Gilbert Carpentier du blogage politique" ?.
RépondreSupprimerJ'aime bien ce billet
Encore et toujours dans le mille!Une fois de plus tu tapes là ou ça fait mal,mais pour la bonne cause.Je dis bravo et encore.JRL.
RépondreSupprimerHem, d'accord, mais il me semble qu'elle a assorti cette affirmation d'un "si [la gauche] est élue"…
RépondreSupprimermême si elle a dit si, ce qui est possible, en vieillissant j'ai tendance à devenir dure de la feuille, cela aura je le crains un impact sur la mobilisation du 23 septembre, les gens risquent de se ramollir...
RépondreSupprimertout à fait d'accord!
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