16/09/2010

être français : tout tolérer même l'intolérable ?


J'ai entendu une phrase " si on écoute pas les députés qu'on a élu, à quoi ça sert de voter " Est-ce à dire que lorsque on a voté pour une majorité, on renonce de ce fait à toute opposition, et on est prêt à tout tolérer même l'intolérable ?
A partir de quel moment est-on en droit de dire NON, là ça suffit !
Le vote entraine-t-il de la part du peuple une renonciation totale et irrémédiable à son pouvoir souverain ?

Il serait nécessaire de relire la constitution française :

" La devise de la République est "Liberté, Égalité, Fraternité".

Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple."

Avez-vous l'impression actuellement que la France soit gouvernée par le peuple français et pour le peuple français ?

Quelles sont les limites qui doivent être franchies ?

La haute trahison ? Un crime consistant en une extrême déloyauté à l'égard de son pays de son chef d'Etat, de son gouvernement ou de ses institutions...
"...la haute trahison peut correspondre à tous comportements violant la constitution et ses principes ou tous manquements en contravention grave avec les valeurs démocratiques et républicaines, la morale politique ou la dignité de la charge, ainsi que la forfaiture et la prévarication"

Je vais donc me faire l'avocat du diable bien-pensant, nouvel ennemi national selon certains...

Pour ce qui est des manquements envers les valeurs républicaines, on peut s'interroger :

Le discours de Grenoble
pointant des citoyens français selon leur origine et demandant la création d'une peine spéciale de déchéance de nationalité pour ceux-ci, viole, on l'a assez répété l'article premier de la constitution à propos de l'égalité de tous les citoyens face à la loi quelques soient leurs origines, mais aussi l'article 5 de la constitution française : " Le Président de la République veille au respect de la Constitution "

La circulaire du 5 août 2010 ( même si elle a été modifiée textuellement, l'esprit de ce texte juridique demeure...) donne l'ordre d'exclure une ethnie du territoire national, ce qui contrevient à de nombreux traités européens et internationaux, ainsi, cette circulaire viole aussi par la même l'article 5 de la constitution qui dit que le président " (...) est le garant (...) du respect des traités."

Autre point à propos de la " morale politique ou la dignité de la charge " on peut s'interroger sur le fait que des ministres punis en premier instance ( même si un appel est en cours ) pour xénophobie soient toujours en exercice ? On peut se questionner sur des ministres rattrapés par des scandales politico-financiers extrêmement graves, toujours en exercice...

Autre point, on peut s'étonner du déroulement du vote de certaines réformes où le mot " forfaiture " était sur bien des lèvres...

Et enfin, revenons sur la haute trahison qui peut-être constituée par une prévarication, un très joli mot qui signifie " Action de manquer, par intérêt, aux devoirs de sa charge..." dont les synonymes sont nombreux : " acte de mauvaise foi, forfaiture, malversation, trafic d'influence, trahison..."

Alors je repose la question quelles sont les limites à franchir ?

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