Je suis inquiète des propos que j'entends de ci de là, autour de moi.
Des propos racistes, j'en ai toujours entendu, enfant, je ne les comprenais pas, pourquoi cette haine, ce rejet, de ce que beaucoup autour de moi ne connaissais pas.
Je me souviens de mon angoisse d'alors face au parti extrémiste véhiculant ouvertement cette haine, et de ma mère me rassurant, jamais en France, un tel parti ne pourrait accéder au pouvoir par la voie démocratique : Je doutais tout de même, l'angoisse restant tapie dans un recoin de mon esprit.
La démocratie accouche parfois d'un monstre, une élection nous l'a prouvée, et nombreux sont ceux qui se sont mobilisés pour lui faire barrage.
Mais aujourd'hui, où en sommes nous ? La situation est bien pire. Les idées véhiculées à l'époque par un parti extrême, et jugé marginal, se sont répandues comme un virus, sournois. Plus personne ne se cache pour afficher ce type d'idées, les gens n'ont plus honte de dire leur rejet, leur haine de ce qui est différent. On martèle au journal de 20 h, chaque cas de violence, on attise la peur, pour mieux vendre un projet de société sécuritaire.
Le débat sur l'identité nationale, celui sur la burqa, les blagues douteuses de certains hauts responsables, la stigmatisation de certaines communautés, tout ceci a ouvert la porte à la division au sein de notre pays.
La division est la méthode de manipulation utilisée actuellement : dresser les communautés les unes contre les autres, les jeunes actifs ou chômeurs contre les séniors et les retraités, la gauche contre la droite, on brandit des menaces contre la presse, contre le net, contre la justice.
Tout ceci n'est là que pour mieux nous faire oublier la véritable fracture sociale entre ceux qui décident et profitent d'avantages de par leur naissance, de par leur position sociale, et ceux qui sacrifient leur existence pour eux. Les affaires en cours nous montrent de façon éclatante que la justice n'est pas la même pour tous, que les contrôles fiscaux ne sont pas les mêmes pour tous.
Ceux qui se laissent séduire par des idées faciles pointant des bouc-émissaires classiques se trompent lourdement de cibles...Il est plus que temps que certains français ouvrent les yeux, et se servent un peu plus de la cacahuète qui bringuebale dans leur boite crânienne !
Et si les communautés ne pouvaient vivre ensemble ? Jamais cette hypothèse ne sort du lot plus que ça.
RépondreSupprimerQuand j'étais jeune, ce que je me demandais moi, c'était pourquoi les gens voulaient-ils que les communautés vivent toutes mélangées, pourquoi ce besoin de melting pot ?
Aujourd'hui avec le recul, je me demande même si ça ne va pas "nuire" à nos cultures, c'est tellement plus beau et humain quand chacun vit sa culture, et qu'à certaines occasion, les vacances par exemple, on la fasse découvrir aux autres, et qu'on découvre celle des autres.
Si l'on retrouve toutes les communautés à chaque endroit du globe, il n'y aura plus de différence, plus de raison de voyager et plus rien à découvrir...
Si on avait suivi cette hypothèse, l'humanité se serait éteinte depuis belle lurette.
RépondreSupprimerL'histoire du monde est faite de mélanges, d'apport de certaines cultures à d'autres, d'échanges. Quant à la culture française, elle suit peut-être plus que d'autres ce principe de mélange et de métissage. Une culture qui n'évolue pas, qui ne s'enrichit pas, qui ne se transforme pas, se déssèche et s'auto-détruit.
les francs,les gaulois,les romains, les germains,les polonais,les italiens, les espagnols, les portugais, les algériens, les noirs africains...la liste des peuples formant ou ayant formé notre nation est longue : voilà notre culture, l'humanité, et pour ma part, je n'en souhaite pas d'autre.