après la société du care : la société du rien à carrer

On taxe Aubry de faire dans le sentimentalisme en proposant une société du care, c'est vrai qu'une société d'entraide, de solidarité, c'est pas réaliste, les gens préfèrent vivre dans une société du rien à carrer :

Rien à carrer des pauvres bougres qu'on jette hors du pays manu-militari en oubliant leur enfant en France, rien à carrer des policiers qui font des descentes dans les écoles pour fouiller des gamins de CM2, rien à carrer des mecs de 56 ans handicapés qui font des grèves de la faim pour récupérer 100 euros de leur RSA, rien à carrer de ficher NOS enfants parce qu'ils sont "décrocheurs" à l'école... la liste est longue, interminable...

Le problème avec l'injustice, la misère, la souffrance, c'est que tant qu'elle ne frappe pas à ta porte pour te dire " salut ! je suis la misère, tu me fait entrer ? " T'en as rien à carrer !
C'est le problème des autres, toi tu t'en fous, hein ? T'es pas un étranger sans papiers, t'es pas un mec au RSA, tu portes pas de burqa, tes gosses bossent bien à l'école, ils risquent pas de se retrouver fichés... Mais tu es par contre un petit vieux en puissance toi qui me lit, tu vas te retrouver à la retraite à 65 ans avec une pension minable et puis tu couteras tellement cher à la sécu qu'on voudra même plus prendre en charge ta santé...Tu en as toujours rien à carrer ?



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sources :
http://www.lemonde.fr
http://www.lanouvellerepublique.fr
http://www.liberation.fr
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